Centrale nucléaire de Cattenom

Tours aéroréfrigérantes de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle. (©EDF-Didier Marc/PWP)

Présentation

Le parc nucléaire français est composé de 57 réacteurs à eau pressurisée en service (en incluant l'EPR de Flamanville), répartis entre 18 centrales à travers l'hexagone. 

Il y en avait 58 réacteurs et 19 centrales avant la fermeture de Fessenheim en 2020. L'EPR de Flamanville constitue ainsi le 57e réacteur du parc en considérant que sa connexion au réseau électrique ce 20 décembre 2024 (couplage) correspond à sa « mise en service » (il est possible de considérer que c'est la date de début d'exploitation commerciale, à la fin des tests lorsque la production stabilisée à pleine capacité qui correspond à la mise en service, cette étape est attendue « à l'été 2025 »).

En 2023, les centrales nucléaires françaises ont produit 320,4 TWh, soit près de 65% de la production d'électricité en France métropolitaine.

Avec une capacité installée de près de 63 GW (en incluant l'EPR de Flamanville, 61,4 GW sans le prendre encore en compte), le parc français est le deuxième plus important parc nucléaire au monde en puissance, derrière celui des États-Unis (96,95 GW selon l'AIEA). Il devrait bientôt être dépassé par la Chine (54,15 GW en service au 20 décembre 2024 mais avec 30,8 GW supplémentaires en construction).

Une des particularités du parc français est sa standardisation : tous les réacteurs nucléaires actuellement en fonctionnement sont des réacteurs à eau pressurisée (REP).

L'arrêt des 2 réacteurs de la centrale de Fessenheim en février et juin 2020 a porté à 14 réacteurs le nombre de réacteurs nucléaires arrêtés en France(1). La mise en service de l'EPR de Flamanville est la première depuis 1999.

Composition du parc nucléaire français
Répartition en France des réacteurs nucléaires. (©Connaissance des Énergies)

La loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l'énergie et au climat prévoyait de réduire cette part du nucléaire à 50% en 2035. La loi n° 2023-491 du 22 juin 2023 relative à l'accélération du nucléaire a depuis supprimé ce plafond

En 2022, Emmanuel Macron a fixé pour objectif de construire au minimum 6 EPR 2(auxquels pourraient s'ajouter 8 autres EPR 2 supplémentaires), dont 2 d'ici à 2037.

Données sur la production nucléaire

Selon EDF, un réacteur de 900 MW produit en moyenne 500 GWh par mois, « ce qui correspond à la consommation de 400 000 foyers environ ».

Au cours des dernières décennies

Source : RTE - Graphique : Selectra

Voici l'évolution de la production nucléaire française au cours des 30 dernières années :

  • 1995 : 358,8 TWh
  • 1996 : 378,2 TWh
  • 1997 : 375,9 TWh
  • 1998 : 368,5 TWh
  • 1999 : 374,9 TWh
  • 2000 : 395,2 TWh
  • 2001 : 399,6 TWh
  • 2002 : 415,5 TWh
  • 2003 : 419,8 TWh
  • 2004 : 426,9 TWh
  • 2005 : 430 TWh (pic de production au cours des 3 dernières décennies)
  • 2006 : 428,7 TWh
  • 2007 : 418,6 TWh
  • 2008 : 418,3 TWh
  • 2009 : 390 TWh
  • 2010 : 407,9 TWh
  • 2011 : 421,1 TWh
  • 2012 : 404,9 TWh
  • 2013 : 403,8 TWh
  • 2014 : 415,8 TWh
  • 2015 : 416,8 TWh
  • 2016 : 384 TWh
  • 2017 : 379,1 TWh
  • 2018 : 393,2 TWh
  • 2019 : 379,5 TWh
  • 2020 : 335,4 TWh
  • 2021 : 360,7 TWh
  • 2022 : 279 TWh
  • 2023 : 320,4 TWh

La part du nucléaire dans le mix électrique français a connu des fluctuations notables de 1985 à 2023. Durant les années 1980 et 1990, la part du nucléaire a généralement augmenté. Cette période a été caractérisée par une expansion significative des capacités nucléaires en France, visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles et à assurer une production d'électricité stable et à faible coût.

En 2005 et 2006, la production annuelle du parc nucléaire français a avoisiné 430 TWh, comptant pour environ 79% de l'ensemble de la production nationale d'électricité ces années-là.

La production a baissé au cours de la décennie, avec une chute majeure en 2022 en raison d'une moindre disponibilité de réacteurs (notamment suite à la découverte du phénomène de corrosion sous contrainte sur des circuits raccordés au circuit primaire de certains réacteurs). Mais même en 2022, la part du nucléaire dans le mix électrique français est restée largement majoritaire (62,8 %, avant de remonter à 65,3% en 2023).

Cette évolution reflète les défis et les transitions en cours dans le secteur énergétique français, alors que le pays s'efforce de diversifier ses sources d'énergie tout en maintenant une production d'électricité stable et bas carbone.

Évolution de la part du nucléaire dans le mix électrique français - AIE
AnnéePart du nucléaire
198565,1%
198670,0%
198770,15%
198870,3%
198975,1%
199075,5%
199173,6%
199273,8%
199378,7%
199476,1%
199577,08%
199678,25%
199779,2%
199876,7%
199975,9%
200078,0%
200177,6%
200279,2%
200378,9%
200479,15%
200579,3%
200679,4%
200778,3%
200877,5%
200977,5%
201076,2%
201178,0%
201274,95%
201373,5%
201477,1%
201576,2%
201672,15%
201771,6%
201871,7%
201970,5%
202067,1%
202169,0%
202262,8%
202365,3%

Disponibilité du parc nucléaire français à l'heure actuelle

Au 19 décembre 2024, 47 réacteurs nucléaires étaient entièrerement disponibles, 9 réacteurs étaient partiellement disponibles et 0 étaient complètement à l'arrêt.

Les réacteurs du parc nucléaire français sont en moyenne exploités depuis près de 35 ans, contre environ 30 ans au niveau mondial (donnée à début décembre 2019 selon la base de l'AIEA).

Indépendance énergétique et déchets

Le taux d’indépendance énergétique (rapport entre la production et la consommation d'énergie primaire non corrigée des variations climatiques, pétrole compris) de la France était estimé à 56,3% en 2023, « l’énergie nucléaire étant considérée comme produite domestiquement par convention statistique internationale ».

Cette comptabilité est contestée par certains observateurs qui soulignent que l'uranium utilisé dans le combustible nucléaire est désormais intégralement importé.

Près de 60,1% des déchets radioactifs répertoriés en France à fin 2020 par l'Andra proviennent du parc électronucléaire (contre 26,9% pour la recherche, 8,9% pour la défense, 3,4% pour l'industrie non nucléaire et 0,7% pour le secteur médical).

Historique du développement du nucléaire en France

En France, les premiers réacteurs nucléaires (dits de 1re génération) ont été construits dans les années 1950 et 1960. La centrale de Marcoule a été la première à être mise en service en 1956. Les 11 réacteurs de cette génération fonctionnaient à l’uranium naturel et faisaient partie des filières graphite-gaz, eau légère ou gaz-eau lourde. Ils sont aujourd’hui tous à l’arrêt.

L'installation du parc nucléaire français actuel a principalement eu lieu à la fin des années 1970 et dans les années 1980, en réponse au choc pétrolier de 1973. En 1974, afin de garantir une meilleure indépendance énergétique, le gouvernement a mis en place un vaste programme de construction de centrales nucléaires.

La deuxième génération de réacteurs a été lancée en 1977, avec l'installation des 56 réacteurs actuels en 25 ans. Le plus ancien réacteur REP actuellement en service est Bugey 2 (raccordé au réseau en mai 1978). Le dernier - avant l'EPR de Flamanville - était le réacteur de Civaux 2 (décembre 1999).

Réacteurs en fonctionnement

Le parc nucléaire français en exploitation est composé de 56 réacteurs de la filière REP de « deuxième génération » et d'un EPR de 3e génération (également réacteur à eau pressurisée).

La standardisation du parc français s’est organisée en paliers successifs. Ces paliers respectent les mêmes principes et la même architecture industrielle mais tiennent compte des leçons tirées de l’exploitation et optimisent la puissance des réacteurs.

C’est ainsi que les 56 tranches mises en service avant l'EPR de Flamanville sont classés en 5 « paliers » :

32 réacteurs de près de 900 MWe

  • Palier CP0 : 4 réacteurs (4 dans le Bugey). Ce sont les plus anciens réacteurs en service, après la fermeture des réacteurs de Fessenheim ;
  • Palier CPY : 28 réacteurs (centrales du Blayais, Dampierre-en-Burly, Gravelines, Tricastin, Chinon, Cruas-Meysse et Saint-Laurent-des-Eaux).

20 réacteurs de de près de 1 300 MWe

  • Palier P4 : 8 réacteurs (centrales de Flamanville, Paluel et Saint-Alban) ;
  • Palier P’4 : 12 réacteurs (centrales de Belleville, Cattenom, Golfech, Nogent-sur-Seine et Penly).

4 réacteurs de de près de 1 450 MWe

  • Palier N4 : 2 réacteurs à Chooz et 2 à Civaux, dont le dernier a été raccordé au réseau électrique fin 1999. Ce sont les réacteurs les plus récents (après Flamanville 3).

Le palier CPY se distingue du palier CP0 par des améliorations mineures de divers circuits, ainsi que par un pilotage d’exploitation plus souple.

Les paliers P4 et P’4 se distinguent du palier CPY par la puissance du réacteur (accompagné d’un circuit primaire à 4 générateurs de vapeur). De plus, leur enceinte de confinement est composée d’une double paroi en béton, au lieu d’une seule doublée d’une peau d’étanchéité en acier pour le palier CPY.

Enfin, le palier N4 se différencie des paliers précédents par la conception de ses générateurs de vapeur et des pompes primaires ainsi que par l’utilisation dès l'origine de technologies numériques pour le pilotage des réacteurs.

Les photos des 18 centrales nucléaires en service en France

L'EPR de Flamanville (Flamanville 3)

L'EPR de Flamanville, un réacteur de « 3e génération » d'une puissance de l'ordre de 1 650 MW de puissance brute selon EDF est connecté au réseau électrique ce 20 décembre 2024 (couplage).

Il bénéficie d'un niveau de sûreté accru : il comprend plusieurs circuits de sûreté, 2 épaisseurs d’enceinte de confinement avec peau d’étanchéité, un système de récupération du corium en cas de fonte du cœur ainsi que des redondances accrues pour les systèmes de sécurité et de contrôle commande.

Le projet de l'EPR de Flamanville a connu de nombreuses difficultés (cuve, soudures, etc.). Son budget total a été réévalué à 19,1 milliards d'euros (dont plus de 12 milliards pour le coût de construction, soit 3,3 fois le coût initial prévu).

Réacteurs déclassés

À ce jour, 14 réacteurs nucléaires ont été arrêtés en France :

  • le 2 réacteurs de Fessenheim arrêtés en février et juin 2020 ;
  • 9 réacteurs graphite-gaz (réacteurs de 1re génération) : ils ont été développés dans les années 1950 pour améliorer l’indépendance énergétique de la France ;
  • 1 réacteur gaz-eau lourde (1re génération) : la centrale de Brennilis, en fonctionnement de 1967 à 1985, est la seule à avoir utilisé ce type de réacteur en France ;
  • 2 réacteurs à neutrons rapides (réacteurs expérimentaux) :
    • le réacteur de recherche Phénix, construit en 1968 et arrêté en 2009.
    • le réacteur Superphénix, mis en service en 1985 et arrêté en 1997.

Défis pour l'industrie nucléaire française

Relance du nucléaire et construction de 6 à 14 EPR

Alors qu'un seul réacteur nucléaire a été construit au XXIe siècle en France, la relance de l'industrie nucléaire est un défi qui pose de nombreuses questions. 

Le gouvernement s'est engagé à déployer un programme d'au moins 3 paires d'EPR2, soit 6 nouveaux réacteurs (les deux premiers étant envisagés à Penly), avec une mise en service potentielle du premier EPR2 à l'horizon 2037. 

C'est l'objectif fixé par Emmanuel Macron dans son discours de Belfort en février 2022(1), année durant laquelle la France a souffert de la faible disponibilité de son parc (26 réacteurs sur les 56 qu'EDF possède avaient dû temporairement être arrêtés pour des problèmes de corrosion, abaissant la production nucléaire à 279 TWh en 2022(2), contre 394,7 TWh par an en moyenne entre 2014 et 2019). Pour accompagner cet objectif, une loi d'accélération du nucléaire a été votée en juin 2023.

Nouvelle génération de réacteurs

Les EPR sont dotés d’un meilleur rendement de production électrique (rendement de 37%, à comparer avec le rendement de 33% des REP précédents), d'une utilisation plus efficace du combustible (diminution de 17% de la consommation d’uranium enrichi par rapport aux réacteurs REP de 1 300 MW), d’une durée de vie prévue de 60 ans et d’un niveau de sûreté accru.

Le chantier du premier EPR en France au sein de la centrale nucléaire de Flamanville a toutefois connu de nombreux retards avant sa mise en service. Il a longtemps été envisagé que la mise en service de cet EPR compense l'arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim (2 réacteurs, de 1 840 MW de puissance cumulée). L'arrêt du site alsacien est finalement intervenu, bien en amont de la mise en service de Flamanville 3.

Signalons que des projets visent à développer à plus long terme des réacteurs nucléaires de 4e génération, qui constitueraient une rupture en matière de rendement, de longévité et de sûreté (à l'image du projet - arrêté - Astrid en France).

Allongement de la durée d'exploitation et sûreté

Alors que les plus anciens réacteurs en fonctionnement dépassent leur 45e année d'exploitation (les réacteurs Bugey 2 et 3 ont par exemple été connectés au réseau électrique en 1978), l’allongement de la durée d'exploitation des réacteurs est un enjeu économique majeur.

La réglementation française ne fixe pas de durée de vie maximale. EDF doit faire valider tous les 10 ans une autorisation d'exploitation, délivrée par l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) après une visite approfondie des installations. Les centrales ont été initialement conçues pour fonctionner au moins 30 ans et EDF a « émis en 2009 le souhait d’étendre la durée de fonctionnement de ses réacteurs significativement au-delà de 40 ans ».

Pour obtenir les autorisations de rallongement de durée de vie des réacteurs, EDF doit démontrer que le vieillissement des composants desdits réacteurs est prévisible et maîtrisé. Plusieurs mécanismes spécifiques au nucléaire tels que la fragilisation et le gonflement des aciers sous irradiation ainsi que la corrosion sous rayonnement ont fait et continuent à faire l’objet d’études. Une attention particulière est portée aux cuves des réacteurs, à l'étanchéité de la paroi en béton du bâtiment ainsi qu'à celle du circuit primaire caloporteur et modérateur.

Suite à l’accident de Fukushima, l’ASN a demandé à EDF de faire évoluer la sûreté des anciens réacteurs pour la rapprocher de celle des EPR (évaluations complémentaires de sûreté). Le programme d'investissements visant à rendre possible l'exploitation des centrales nucléaires françaises au-delà de 40 ans est fréquemment qualifiée de «grand carénage » (pour un coût estimé en 2014 par EDF à environ 55 milliards d'euros).

Sécurité énergétique

La grande majorité des 56 REP de 2e génération en exploitation ont été mis en service en 15 ans seulement (1977-1992). EDF souligne que leur mise à l’arrêt pourrait donc intervenir dans un temps équivalent, avec pour conséquence potentielle une baisse drastique des capacités électriques en France, sauf construction de nouveaux réacteurs nucléaires (ou développement massif d'autres unités de production électrique avec d'autres problématiques liées, notamment d'intermittence) ou rallongement de la durée d'exploitation des réacteurs actuels. 

La loi énergie-climat avait fixé comme objectif de porter à 50% la part de l'énergie nucléaire dans le mix de production électrique français à l'horizon 2035. Pour atteindre cet objectif, la PPE publiée en avril 2020 prévoyait le cadre suivant :

  • arrêter 14 réacteurs nucléaires d’ici à 2035 (en incluant les 2 tranches de la centrale de Fessenheim déjà arrêtées en février et juin 2020) ;
  • arrêter lesdits réacteurs « à l’échéance de leur 5e visite décennale, soit des arrêts entre 2029 et 2035 ». Le gouvernement prévoyait toutefois des exceptions à ce dernier principe afin de « lisser » le programme de fermetures (pour éviter l’arrêt de 2 réacteurs par an en moyenne entre 2030 et 2035) : il était demandé à EDF de prévoir « la fermeture de 2 réacteurs par anticipation des 5e visites décennales» en 2027-2028 (sauf si la sécurité d’approvisionnement est fragilisée par ces arrêts). Le gouvernement précisait alors qu'il pourrait également demander à EDF « l’arrêt de deux réacteurs supplémentaires, en 2025-2026 » sous certaines conditions.

Finalement, cet objectif a été annulé, le gouvernement promouvant une relance de la filière nucléaire.

Démantèlement et reconversion

Le démantèlement des réacteurs arrêtés s'effectue sur une longue période (plus de 10 ans) et présente de nombreux enjeux pour EDF : les risques liés à la perte de mémoire de conception et d'exploitation des réacteurs, la coordination des travaux et la gestion des déchets radioactifs.

L'ASN préconise ainsi une stratégie de démantèlement immédiat dès la mise à l'arrêt d'un réacteur(3). Ce qui constitue une difficulté : la décroissance radioactive des matériaux irradiés n’ayant pas pu s’opérer, il convient de travailler en milieu radioactif avec beaucoup plus de protections.

La reconversion des sites nucléaires après leur arrêt est également une problématique importante. Dans le cas de Fessenheim, EDF projette d'implanter un « technocentre », destiné au recyclage de métaux très faiblement radioactifs issus du démantèlement d'installations nucléaires.

Comment est choisi le lieu d'implantation d'une centrale ?

Pour fonctionner, les centrales nucléaires ont besoin d’une source d'eau froide. Elles sont donc situées en bord de mer ou près de cours d’eau.

D'autres facteurs sont pris en compte tels que les conditions géologiques des sous-sols, les risques sismiques, la proximité d’autres installations industrielles à risques, ainsi que l’environnement général : risques d’inondations et de crues, densité du trafic aérien, etc.

Les choix définitifs des sites se font en fonction des besoins en électricité des régions : plusieurs réacteurs sont situés dans la Vallée du Rhône à proximité des sites industriels de la région Rhône-Alpes, d’autres en Normandie et en bord de Loire près de la région parisienne.

Près de 60% de la production d’électricité nucléaire en France en 2018 provenait de seulement 3 grandes régions : l'Auvergne Rhône-Alpes, le Centre-Val de Loire et le Grand Est.

Acteurs majeurs

EDF a assuré l’architecture industrielle et la maîtrise d’ouvrage de toutes les réacteurs graphite-gaz et REP construits en France.

Fournisseurs

  • Orano et Framatome (ex-Areva) : conception et construction des réacteurs nucléaires (Framatome), activités d’extraction minière de l’uranium, fabrication du combustible nucléaire, approvisionnement des centrales en combustible (Orano).
  • GE (ex-Alstom Power) : conception et construction de « l’îlot conventionnel » de chaque réacteur d’EDF, comprenant la turbine à vapeur, l’alternateur, le condenseur, les séparateurs-surchauffeurs et les équipements qui assurent la transformation de la vapeur produite en électricité.
  • Les entreprises de BTP (Bouygues, Vinci) : fourniture des parties et des matériaux non-nucléaires des centrales (ciment, béton, tuyaux, etc.).

Exploitants

  • EDF : société anonyme à capitaux publics exploitant l’intégralité des réacteurs nucléaires en France. EDF est présent sur l’ensemble des métiers de l’électricité.
  • CEA : organisme public de recherche nucléaire et de développement exploitant des réacteurs expérimentaux (comme le projet Astrid dont l'arrêt a été annoncé en août 2019).

Organismes de Contrôle

  • Autorité de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARSN), née de la fusion de l'ASN et de l'IRSN: autorité administrative indépendante de l’État qui assure la réglementation, le contrôle de la sécurité et de la sûreté des installations nucléaires en France (de recherche, de production électrique, de retraitement et de stockage des matières fissiles), ainsi que le contrôle des exploitants.
  • EDF : responsable de la maintenance des centrales et du réexamen régulier de la sûreté des installations. Ces examens donnent lieu à un rapport adressé à l’ARSN et aux ministères compétents.

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