L’EPR et l’AP1000, de conception récente, sont parfois qualifiés de réacteurs de génération « III+ ». Ici sur le chantier de Flamanville. (©EDF-Alexis Morin)
Définition
La « 3ème génération » désigne des réacteurs dits « évolutionnaires » conçus à partir des années 1990. Ils incluent la plupart des réacteurs aujourd’hui en cours de construction. Ils intègrent généralement des systèmes de récupération du corium en cas de fonte du cœur ainsi que des redondances accrues pour les systèmes de sécurité interne et externe et de contrôle commande.
Les différents types de réacteurs nucléaires sont classés en « générations » en fonction de leurs technologies et de leurs périodes de mise en service. La plupart des réacteurs actuellement en service appartiennent encore à la « 2e génération ». D’une génération à une autre, les réacteurs sont perfectionnés, notamment en matière de sûreté, d’utilisation du combustible et de réduction des déchets.
Les principaux modèles de réacteurs nucléaires de troisième génération
Il existe différents types de réacteurs au sein de cette génération, les plus connus étant :
- l’EPR (Framatome(1)), réacteur à eau pressurisée d’une puissance électrique de 1600 MW. Deux EPR sont en service en Chine (Taishan) et un autre en Finlande (Olkiluoto) et en France (Flamanville). Deux EPR supplémentaires vont être construits au Royaume-Uni (Hinkley Point) ;
- l’AP 600/1000 (Westinghouse(2)), réacteur à eau pressurisé très compact. Des AP de 1 000 MW sont en cours de construction en Chine et aux États-Unis ;
- l’ABWR et l’ESBWR (GE Hitachi - Toshiba), réacteurs à eau bouillante d’une puissance électrique de 1 350 MW. Les deux premiers ABWR ont été mis en service au Japon en 1996 et 1997.
Citons également le réacteur russe VVER 1200 (tranche en service dans la centrale de Novovoronezh en Russie centrale), le coréen APR 1400, le canadien EC6, le chinois Hualong One, le japonais APWR ou encore l’Atmea et le Kerena conçus par Framatome (ex-Areva NP) en collaboration avec d’autres électriciens.
Le déploiement industriel d’une « 4e génération » à l’évolution radicale est envisagé à l’horizon 2030/2040.