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EDF a prolongé l'arrêt de certains de ses réacteurs nucléaires, où des problèmes de corrosion ont été identifiés, et dans certains cas l'arrêt se prolongera jusqu'à la fin de l'année, a indiqué le groupe vendredi.
Le redémarrage du réacteur numéro 2 de la centrale de Chooz (Ardennes) est ainsi désormais prévu le 31 décembre, selon des données publiées par EDF sur son site. Début janvier, son arrêt avait déjà été prolongé jusqu'au 20 avril. Le redémarrage des deux réacteurs de Civaux (Vienne) est attendu le 31 août pour le premier réacteur et le 31 décembre pour le second.
Des problèmes de corrosion avaient été identifiés sur un circuit de sécurité de ces trois réacteurs. Les mêmes problèmes ont depuis été détectés sur l'un de ceux de la centrale de Penly (Seine-Maritime), d'une moindre puissance. Penly 1 est ainsi arrêté jusqu'au 30 mai.
Les investigations se poursuivent pour déterminer si le réacteur numéro 1 de Chooz est également concerné. Il doit redémarrer le 27 juillet, vient d'annoncer EDF, et non le 11 février comme attendu jusqu'à présent.
Actuellement, sur les 56 réacteurs du parc nucléaire français, cinq sont ainsi à l'arrêt à cause de problèmes de corrosion identifiés ou soupçonnés sur un circuit de sécurité, plus autant à l'arrêt pour d'autres raisons. Ces cinq réacteurs représentent à eux seuls environ 12% de la capacité nucléaire française. Cela a conduit EDF à revoir en baisse sa prévision de production nucléaire jeudi soir.
"La réalisation des contrôles, l'instruction de solutions techniques et leur déploiement conduisent EDF à prolonger l'arrêt des réacteurs de Civaux 1, Civaux 2, Chooz 1, Chooz 2 et Penly 1", avait indiqué EDF. "Nous travaillons à l'instruction de solutions techniques de replacement, de réparation et de contrôles avec l'Autorité de sûreté", a indiqué une porte-parole d'EDF à l'AFP. "De ce fait, à date le volume de pièces nécessaires n'est pas défini. Les durées d'arrêts ont été définies au regard des compléments d'expertises à réaliser, des travaux à mener et de l'instruction globale", a-t-elle précisé.
Ces arrêts non prévus accroissent un peu plus la tension sur la sécurité d'approvisionnement électrique cet hiver en France, alors que la disponibilité du parc est déjà faible avec au total 10 réacteurs arrêtés. La question se pose désormais de possibles arrêts supplémentaires en raison des problèmes de corrosion. "EDF aujourd'hui a engagé le réexamen de tous les contrôles qui avaient été faits dans le passé et ce pour tous les réacteurs du parc", a déclaré vendredi à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Cette dernière ne sait pas à ce stade s'il faudra arrêter d'autres réacteurs pour des contrôles physiques et d'éventuelles réparations si un soupçon de corrosion apparaît lors de cet examen documentaire.
"Des contrôles pourront être faits, peut-être au fil de l'eau de l'arrêt normal des réacteurs, mais peut-être qu'un certain nombre d'entre eux devront être réalisés de manière anticipée. C'est quelque chose qui reste à déterminer", a indiqué M. Collet.