Connaissance des Énergies vous souhaite à toutes et à tous de joyeuses fêtes de fin d’année. (©Pixabay)
Connaissance des Énergies arrête ses publications pendant la période des fêtes de fin d'année et vous propose de retrouver une sélection des articles qui ont le plus retenu votre attention durant l'année 2023.
Nous vous souhaitons à toutes et à tous de joyeuses fêtes, en espérant vous retrouver bientôt avec un nouvel éditeur (pour plus d'informations à ce sujet, vous pouvez contacter la rédaction ici).
Bilan électrique de la France en infographies : que retenir de 2022 ? (16 février 2023)
En 2022, la consommation brute d’électricité en France métropolitaine a atteint 452,8 TWh, soit près de 4 % de moins qu'en 2021. Durant les derniers mois de l'année 2022 (octobre à décembre), la consommation d'électricité a même chuté de près de 9% par rapport au niveau moyen à la même période entre 2014 et 2019.
La production d’électricité en France métropolitaine s’est quant à elle élevée à 445 TWh en 2022, soit son plus bas niveau depuis 1992 (« alors que le parc nucléaire historique n'était pas encore totalement en service ») et un effondrement de 15% par rapport à 2021, principalement en raison d'une moindre disponibilité du parc nucléaire.
Voitures électriques : le point sur le « changement radical » en cours (5 mai 2023)
En 2022, les ventes mondiales de voitures électriques (en incluant les modèles 100% électriques et hybrides rechargeables) ont dépassé le cap des 10 millions de véhicules, en hausse de 55% par rapport à 2021. Ces ventes avoisinaient le million d'unités il y a seulement 5 ans, en 2017, et se limitaient à 100 000 unités encore 5 ans plus tôt, en 2012.
Près de 14% des nouvelles voitures légères vendues l'an dernier dans le monde étaient électriques (contre 9% en 2021 et moins de 5% en 2020). L'acteur principal de cette croissance très rapide - constituant un « changement radical » selon les termes de l'AIE - est toujours la Chine.
Une « mutation d'ampleur comparable à une révolution industrielle, mais plus rapide » (26 mai 2023)
France Stratégie a publié fin mai 2023 un rapport de Jean-Pisani Ferry et Selma Mahfouz sur les « incidences économiques de l'action pour le climat » (synthèse accessible en bas de cet article). Ce rapport abondamment commenté visait à « proposer une évaluation réaliste des implications économiques d’une action d’envergure, à la mesure du problème auquel nous sommes aujourd’hui confrontés, et qui permette d’atteindre la neutralité climatique en 2050 ».
Pour Jean-Pisani Ferry, « il ne sert à rien de retarder les efforts au nom de la maîtrise de la dette publique. Sauf à parier sur la technologie, ce ne pourrait qu’accroître le coût pour les finances publiques et l’effort nécessaire les années suivantes pour atteindre nos objectifs climatiques ».
« Rapport Pisani-Ferry & Mahfouz : que faut-il en retenir ? », par Christian de Perthuis (8 juin 2023)
« Coïncidence des calendriers ? Le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz a été rendu public le jour où la Première ministre, Elisabeth Borne, a présenté le projet de nouvelle feuille de route – la SNBC-3 pour les initiés (SNBC = « Stratégie Nationale Bas Carbone ») – mettant le pays en conformité avec l’objectif européen de réduction les émissions de gaz à effet de serre de 55% relativement à 1990. Rappelons que le pays est obligé par cet engagement depuis le Conseil européen de décembre 2020. Il était temps de mettre à jour l’ancienne feuille de route (SNBC-2) calée sur l’objectif de - 40%. Il aura juste fallu deux ans et cinq mois pour qu’un représentant de l’exécutif informe le pays qu’on allait (enfin) s’y atteler !
Le grand mérite du rapport Pisani-Ferry/Mahfouz remis à Elisabeth Borne est d’analyser les implications économiques globales de cet engagement de - 55% à l’horizon 2030. Basé sur une démarche collective ayant donné lieu à la publication de plusieurs rapports thématiques par France Stratégieet ayant mobilisé plusieurs équipes de modélisateurs, c’est de loin le travail le plus complet sur la question. »
Statistical Review of World Energy 2023 : chiffres clés en infographies (27 juin 2023)
En 2022, les énergies fossiles ont compté pour près de 82% de la consommation d'énergie primaire et environ 61% de la production d'électricité dans le monde. La consommation mondiale de charbon - pourtant décrié pour les émissions importantes de CO2 associées à sa combustion - a en particulier encore augmenté de 0,6% en 2022 et cette filière a compté pour 35,4% de la production mondiale d'électricité l'an dernier.
Notons que la consommation de gaz naturel a dans le même temps chuté de 3% au niveau mondial en 2022 et que la Russie a, malgré les sanctions, encore compté pour près d'un tiers des exportations européennes de gaz durant cette année. Le développement des énergies renouvelables s'est quant à lui poursuivi, en particulier dans le secteur électrique : la production d'électricité des filières renouvelables hors hydroélectricité (qui reste de loin la principale filière renouvelable dans le mix électrique mondial) a encore augmenté de 14% en 2022 (après une hausse de 16% en 2021).
Fin des tarifs réglementés du gaz : et maintenant ? (3 juillet 2023)
Les tarifs réglementés de vente (TRV) de gaz naturel ont pris fin en France ce 1er juillet 2023. Les ménages encore soumis au TRV étaient invités à souscrire une offre de marché avant fin juin 2023 auprès du fournisseur de leur choix. Tous ceux n'ayant pas opté pour une offre de marché avant la date butoir ont automatiquement été basculés vers une offre transitoire (dite « Passerelle » chez les clients d'Engie).
Pour accompagner les ménages dans leur choix d'une nouvelle offre de fourniture de gaz, la CRE a mis en place un « prix de référence » : ce prix « repère » est publié à titre indicatif mensuellement et est décomposé en un prix d'abonnement et un prix du kilowattheure (kWh) avec « pour objet de servir de boussole aux consommateurs qui souhaitent comparer les offres de fourniture ».
GNL américain : le nouveau piège qui guette l'UE (6 juillet 2023)
La part du GNL américain dans la consommation de gaz naturel de l'UE est passée d’environ 5% en 2021 à 20% entre mi-décembre 2022 et mi-février 2023 tandis que la part du gaz russe a chuté de 40% à 10% sur la même période, souligne Alexandre Joly.
Problème : cette « transition » s'accompagne d'une forte hausse des émissions de gaz à effet serre : « le gaz américain émet 20% à 45% plus de gaz à effet de serre que le gaz russe au niveau des émissions amont » selon Alexandre Joly, en raison de l'extraction aux États-Unis de gaz de schiste (qui implique la consommation de davantage d'énergie que du gaz conventionnel, du fait des forages horizontaux, de la fracturation hydraulique, etc.), des fuites de méthane et des opérations de liquéfaction du gaz et du transport sur longue distance.
Une première éolienne offshore flottante installée au large du Golfe de Fos (6 juillet 2023)
En Méditerranée, la première éolienne offshore flottante du parc « Provence Grand Large » a été installée, ont annoncé le 19 septembre EDF Renouvelables et Enbridge Éolien France 2. La mise en service de ce parc est prévue début 2024.
Situé à 17 km des côtes de Port-Saint-Louis-du-Rhône où la profondeur d'eau avoisine 100 m, le parc Provence Grand Large sera constitué de 3 éoliennes, d'une puissance unitaire de 8,4 MW. Culminant chacune à 174 m au-dessus de la mer (soit une hauteur légèrement supérieure à celle de la tour Part-Dieu à Lyon), elles seront espacées de près de 900 m les unes des autres.
La production d'électricité d'origine fossile dans l'UE s'est « effondrée » au 1er semestre 2023 (31 août 2023)
Au 1er semestre 2023, les énergies fossiles ont produit 410 TWh dans l'UE, permettant de couvrir près de 33% de la demande européenne d'électricité, selon Ember. La production des centrales à charbon a en particulier chuté de 23% au cours des 6 premiers mois de l'année par rapport au 1er semestre 2022 et celle des centrales à gaz de 13%.
La chute de la part des énergies fossiles dans le mix électrique de l'UE intervient dans un contexte de forte baisse de la demande : celle-ci s'est limitée à 1 260,8 TWh dans l'UE au 1er semestre 2023, soit moins qu'au 1er semestre 2020 durant la pandémie de Covid-19 (1 271 TWh).
« Le chemin vers les 1,5°C s'est rétréci », avertit l'AIE (26 septembre 2023)
Près de deux ans et demi après la publication de son rapport « Net Zero by 2050 », l'AIE alerte à nouveau sur l'urgence de transformer le système énergétique mondial « en accord avec l'objectif + 1,5°C(1)», soulignant entre autres que le mois d'août 2023 a été le plus chaud jamais enregistré et rappelant que les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie ont atteint un nouveau pic l'an dernier (près de 37 milliards de tonnes, soit 1% au-dessus que le niveau pré-pandémie).
L'Agence note des avancées dans cette transition énergétique : les rythmes d'installation des panneaux solaires photovoltaïques et des ventes de voitures électriques dans le monde depuis deux ans suivent en particulier les trajectoires mentionnées dans son rapport « Net Zero by 2050 » en mai 2021 (ces deux technologies sont censées permettre d'ici à 2030 un tiers des réductions d'émissions de CO2 jugées nécessaires dans le scénario de l'AIE).
« Climat : attention, rétropédalages ! », par Christian de Perthuis (23 octobre 2023)
« En matière d’action climatique, les signes de rétropédalage se multiplient. L’hebdomadaire The Economist évoque un « anti-climate backlash ». L’expression est lourde de sens. Depuis la parution du livre de Susan Faludi Backlash, le terme désigne tout retour en arrière en matière de conquête de nouveaux droits. La transition bas carbone est-elle menacée par cette multiplication des rétropédalages. Et surtout, comment y faire face ?
Le 20 septembre dernier, Rishi Sunak, Premier ministre britannique, différait de cinq ans l’arrêt de la vente des voitures thermiques. Deux semaines plus tard, nouveau rétropédalage en Allemagne sur les chaudières thermiques. Aux Pays-Bas, l’ambitieux plan azote a été mis en berne à cause du mouvement populiste frontalement opposé à toute action climatique. En Suède, le consensus national historique face au réchauffement semble s’être fissuré sous les coups de butoir du parti nationaliste. »
Les émissions mondiales de CO2 liées aux énergies fossiles encore au plus haut en 2023 (6 décembre 2023)
En 2023, les émissions mondiales de CO2 liées à l'utilisation de combustibles fossiles et à la production de ciment devraient « augmenter de 1,1% en 2023 (fourchette de 0,0% à 2,1% par rapport à 2022), pour atteindre 36,8 milliards de tonnes (Gt CO2) », soit 1,4% de plus que le niveau pré-Covid19 en 2019, indique le Global Carbon Project dans son dernier rapport annuel.
Au total, 41% des émissions mondiales de CO2 liées aux énergies fossiles et à la production de ciment seraient dues au seul charbon. Pour rappel, ce combustible a compté, au niveau mondial en 2022, pour 23,5% de la consommation d'énergie primaire et pour 35,4% de la production d'électricité.
Et vous, que retiendrez vous de 2023 ?
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