- AFP
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Cible d'attaques de personnalités LR, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a défendu mercredi son "rôle stratégique" et sa gestion financière "rigoureuse et transparente".
Critiques de Valérie Pécresse et Gérard Larcher
"Moi je supprimerais l'Ademe et je transférerais le budget de l'Ademe aux régions", a récemment prôné la présidente (LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, sur France Inter. "Si on supprime une agence, évidemment on supprimera tous les frais fixes et tous les frais de structure de cette agence", a-t-elle fait valoir.
"Quand vous avez l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie qui a plus de 4 milliards de budget et près de 1 100 équivalents temps plein, la question de l'efficacité de la dépense publique se pose", a aussi attaqué le président (LR) du Sénat, Gérard Larcher, dans Le Parisien.
Dans un communiqué, l'Ademe assure mercredi que ses ressources "servent exclusivement à des initiatives concrètes et bénéfiques pour la transition écologique" et que sa gestion est "rigoureuse et transparente".
Elle souligne ainsi avoir l'an dernier "apporté son expertise et des financements aux entreprises et aux collectivités à hauteur de 92% des 3,5 milliards d'euros gérés pour le compte de l'État - notamment dans le cadre du programme France 2030, du fonds vert et du fonds chaleur".
La réponse de la ministre de la Transition écologique
Elle défend encore son "rôle stratégique au cœur de la transition écologique" en mettant en avant son maillage territorial et son "expertise".
L'ancêtre de l'Ademe, l'Agence pour les économies d'énergie, avait été créé à la suite du choc pétrolier de 1973. Au début des années 1990, elle est créée sous sa forme actuelle avec la fusion de plusieurs agences publiques.
Aujourd'hui, cet établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) est basé à Angers, avec plus de 1 000 salariés répartis sur tout le territoire.
Sans se référer à une attaque précise, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a pour sa part déploré sur X des "attaques teintées de populisme et de démagogie" envers l'Ademe.
Stop à la caricature !
Depuis plusieurs mois, je vois fleurir des critiques simplistes sur les opérateurs de l’Etat en particulier l’ADEME.
Un prétendu gaspillage d’argent public et un supposé symbole de bureaucratie.
Quelques éléments qui me paraissent essentiels à avoir en…— Agnès Pannier-Runacher 🇫🇷🇪🇺 (@AgnesRunacher) January 13, 2025
"Parmi ses personnels, près de 700 sont en appui de mairies ou de collectivités locales pour des missions précises sur la transition écologique. Les dépenses de fonctionnement hors personnel de l'Ademe c'est... 25 millions d'euros ! Voilà la réalité des enjeux !", a-t-elle écrit sur X.