- Source : Irena
Lorsqu’il est question d’énergie en Égypte, c'est souvent au sujet du gaz naturel, en particulier depuis la découverte du gisement offshore géant de Zohr en août 2015(1). En 2017, cette énergie a compté à elle seule pour 52,7% de la consommation égyptienne d’énergie primaire(2).
Dans cette étude en anglais, l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) rappelle les ambitions de l’Égypte dans le domaine des énergies renouvelables qui restent à l’heure actuelle très minoritaires dans le mix énergétique national. L’Irena y présente également ses propres évaluations sur le potentiel des filières renouvelables dans ce pays très ensoleillé.
L’Égypte a lancé en 2014 une stratégie nationale pour diversifier son mix énergétique d’ici à 2035, avec entre autres pour ambition de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans la production nationale d’électricité à cet horizon (et à 20% en 2022). À l’heure actuelle, seule l’hydroélectricité est relativement développée (7,2% de la production électrique égyptienne en 2016) parmi ces filières renouvelables(3).
Selon les estimations plus ambitieuses de l’Irena (scénario dit « Remap »(4)), la part des énergies renouvelables pourrait dès 2030 être portée à 53% de la production d’électricité et à 22% de la consommation finale d’énergie du pays, tout en réduisant la facture énergétique nationale et en bénéficiant d’externalités positives en matière d’environnement et de santé publique. L’Irena considère notamment que le potentiel de la biomasse est très sous-estimée dans la stratégie égyptienne.
Signalons par ailleurs que l’Égypte a signé un contrat avec l’électricien russe Rosatom pour la construction d’une centrale nucléaire à El Dabaa à l’ouest d’Alexandrie.
Le gaz naturel et le pétrole ont compté pour 95,7% de la consommation d’énergie primaire de l’Égypte en 2017. La part des énergies renouvelables était quant à elle encore inférieure à 4% l’an dernier. (©Connaissance des Énergies, d’après BP Statistical Review of World Energy)
Sources / Notes
- Les réserves du gisement de Zohr sont estimées à près de 850 milliards de m3, soit l’équivalent de plus de 16 années de consommation de l'Égypte au rythme actuel.
- Pays de plus de 97 millions d'habitants, l'Égypte compte pour près de 37% de la consommation gazière du continent africain.
- À l'heure actuelle, les capacités éoliennes et solaires cumulées du pays restent limitées à 0,9 GW selon l’Irena. Rappelons ici que le facteur de charge des unités de production doit être pris en considération pour pouvoir estimer la production d’électricité associée à ces capacités.
- Dans son scénario « Remap », l’Irena envisage une trajectoire de développement alternative basée sur un fort soutien aux énergies renouvelables.