Connaissance des Énergies vous souhaite à toutes et à tous de joyeuses fêtes de fin d’année. (©Pixabay)
Connaissance des Énergies arrête ses publications pendant la période des fêtes de fin d'année et vous propose de retrouver une sélection des articles qui ont le plus retenu votre attention durant l'année 2024.
Le secteur électrique de l’UE « au milieu d'un changement monumental » (20 mars 2024)
En 2023, la production d’électricité à partir du charbon et du gaz dans l’Union européenne a connu « un effondrement sans précédent », souligne Ember (avec respectivement des chutes de production par rapport au niveau de 2022 de 26% pour le charbon et de 15% pour le gaz, soit la plus forte baisse annuelle concernant ce combustible depuis 1990).
Dans le même temps, la production d’électricité provenant de l’ensemble des filières renouvelables a, pour la première fois, dépassé la barre des 40% du mix électrique de l’UE (près de 44% en 2023).
Réforme des heures creuses : ce qu'il vous faut savoir (31 mai 2024)
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a engagé mi-mai 2024 avec Enedis un vaste chantier : réfléchir à l'évolution du système de tarification « heures creuses/heures pleines » afin que celui-ci reflète mieux l'évolution du système électrique français, en alignant davantage la demande avec la production photovoltaïque croissante aux heures méridiennes l'été (et éviter des épisodes de prix négatifs sur les marchés de gros).
Pour rappel, les fournisseurs d’électricité proposent des offres en « tarif de base » avec un prix du kWh constant au cours de la journée mais aussi en « double tarif » avec un prix différent à des heures dites « pleines » et à des heures dites « creuses » (généralement de l'ordre de 25 à 30% moins chères). Les heures pleines (HP) correspondent aux heures de forte et moyenne demande sur le réseau électrique et les heures creuses (HC) à celles de faible consommation, principalement la nuit.
« Un pas structurant vers la transition énergétique pour le Québec », par Normand Mousseau (13 juin 2024)
« Le 6 juin dernier, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie du Québec, M. Pierre Fitzgibbon, déposait le projet de loi 69 visant à assurer « la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives ».
Ce projet de loi, annoncé il y a plus d'un an et très attendu par tous, renverse des décisions prises par le gouvernement Legault dans son premier mandat (octobre 2018-octobre 2022) tout en offrant un cadre plus cohérent pour ses prochaines actions ainsi que celles de la société d'État Hydro-Québec et du secteur privé dans un contexte de décarbonation mondiale. »
« Le président Macron a-t-il dissous plus que le Parlement ? », par Brice Lalonde (26 juin 2024)
« Le soudain renvoi du Parlement a stoppé net l’activité législative, dont celle qui préparait l’avenir énergétique de la France. Évaporées la loi énergie-climat, la Programmation pluriannuelle de l’énergie, la Stratégie bas-carbone, l’adaptation au changement climatique, tous textes structurants qui devaient engager l’économie dans la prochaine décennie et encadrer une intense politique d’industrialisation.
La cassure est d’autant plus fâcheuse que la France vient d’accélérer son rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre et paraît ainsi capable d’atteindre ses objectifs climatiques. Il ne faut surtout pas arrêter. À cet égard, il serait détestable de détourner le pays du chemin emprunté depuis le discours de Belfort, d’entraver l’électrification des usages de l’énergie et de rompre la coexistence des sources renouvelables et nucléaire. En somme il faut continuer à faire du Macron, avec ou sans Macron. »
Comment les foyers équipés de panneaux solaires injectent-ils de l'électricité sur le réseau ? (27 juin 2024)
Enedis fait état de 494 490 producteurs photovoltaïques en auto-consommation raccordés à son réseau à fin mars 2024, soit 79% de plus qu'à fin mars 2023. La puissance cumulée de ces installations s'élevait à 2 590 MW, soit l'équivalent de la capacité d'environ deux réacteurs nucléaires.
Et les projets en cours sont plus de 5 fois plus importants : « nous dénombrons 92 866 projets photovoltaïques en cours, en auto-consommation ou en injection totale, pour une puissance totale de 13 297 MW », indique un expert d'Enedis (donnée toujours à fin mars 2024).
Jusqu'où ira l'appétit croissant d'électricité des data centers en Irlande ? (16 août 2024)
En 2023, les data centers installés en Irlande ont consommé 6 334 TWh selon l'agence irlandaise en charge des statistiques. C'est plus de 20% d'électricité en plus que leur consommation en 2022 (5 270 TWh). La demande des centres de données irlandais a surtout compté pour 20,7% de l'ensemble de la consommation d'électricité de l'Irlande l'an dernier, contre 17,7% en 2022 et environ 5% en 2015.
Et pour la première fois, cette consommation a dépassé celle des maisons en ville (environ 18% de la demande irlandaise d'électricité en 2023, les maisons à la campagne comptant par ailleurs pour près de 10% de cette consommation nationale).
Les 18 centrales nucléaires françaises en images (3 septembre 2024)
Le parc nucléaire français est constitué de 57 réacteurs nucléaires, en incluant l'EPR de Flamanville qui a été connecté au réseau électrique ce 21 décembre (« couplage »).
Ces tranches sont réparties entre 18 centrales sur tout le territoire métropolitain. Retrouvez un aperçu en images de ces différents sites.
CO2 : un projet phare en Norvège qui veut rendre « service » (29 septembre 2024)
En Norvège, le ministre de l'Énergie a inauguré fin septembre la première usine au monde de transport et de stockage transfrontalier de CO2 à Øygarden, près de Bergen (ouest de la Norvège). Baptisée « Northern Lights » (« aurores boréales » en anglais), l'installation est constituée d'un terminal de réception de CO2, de pipelines par lesquels circulera ce CO2 et d'installations sous-marines où il sera stocké.
En 2022, 44 Mt de CO2 ont été captés dans le monde par 35 sites en exploitation, soit « à peu près un millième des émissions totales annuelles de CO2 d’origine humaine recensées sur la planète ». Un niveau encore très éloigné de celui jugé nécessaire pour que le CCUS joue un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique.
La dernière centrale à charbon de ce grand pays s'arrête (30 septembre 2024)
Située dans le Nottinghamshire (centre de l'Angleterre), la centrale de Ratcliffe-on-Soar a arrêté sa production fin septembre 2024 après 57 années d'activité, mettant par la même occasion un terme à une histoire de 142 ans entre l'Angleterre et la production d'électricité à partir du charbon : la première centrale à charbon au monde avait ouvert dans ce pays en 1882 (Holborn Viaduct).
Deux repères pour réaliser le temps écoulé : lors de la mise en service de la centrale d'Holborn Viaduct outre-Manche, la tour Eiffel n’existait pas encore dans le paysage parisien et les lois Jules Ferry sur l’école marquaient l’actualité française en pleine Troisième République...
« Les lagons marémoteurs, une nouvelle opportunité pour le mix électrique français » par Paul Leslie et Pierre Sallenave (7 octobre 2024)
« La France présente un important potentiel de développement de lagons marémoteurs dans les deux régions dotées de fortes amplitudes de marées (marnage moyen supérieur à 6 mètres) et des eaux peu profondes, à savoir la côte ouest du Cotentin en Normandie et la Côte d’Albâtre et la Côte d’Opale dans les Hauts-de-France.
Des études menées par la société britannique Tidal Lagoon Power ont identifié une capacité potentielle d’environ 15 GW sur ces deux façades représentant une production annuelle de 25 TWh, soit 5% de la consommation d’électricité dans l’hexagone, ou l’équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires de type EPR. »
« La réélection de Donald Trump : quelles implications pour les politiques climatiques ? », par Christian de Perthuis (6 novembre 2024)
« Climatosceptique affiché, Donald Trump avait fait campagne en 2016 sur la relance du charbon aux États-Unis, l’allègement des contraintes environnementales imposées par l’administration démocrate et la sortie de l’Accord de Paris. De relance de charbon, il n’y eut point durant son premier mandat (2017-2020), l’électricité produite à partir du gaz ou des renouvelables étant bien trop compétitive.
L’allègement des contraintes réglementaires a consisté à abroger le Clean Power Act, une régulation préparée sous l’administration Obama qui n’était pas entrée en vigueur faute de soutien au Congrès. Enfin, le retrait de l’Accord de Paris, décidé en juin 2017, a été sans conséquence car il exigeait, au moment où il a été décidé, un délai de quatre ans pour devenir effectif. Au total, le premier mandat de Donald Trump n’a eu que des effets limités sur la politique climatique, tant au plan interne qu’externe. Il pourrait en aller bien différemment durant le second mandat. »
Climat : combien de CO2 émet la combustion du charbon ? (14 novembre 2024)
En 50 ans, les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) liées à la combustion d’énergie ont été multipliées par 2,2, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). La combustion de charbon est à elle seule à l'origine de 43% de ces émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à la combustion d'énergie et aux émissions dites « fugitives » (non intentionnelles, fuites) en 2022, contre 34% pour le pétrole et 13% pour le gaz naturel.
Il est souvent question du facteur d'émission relatif à la production d'électricité. Selon l'Ademe (base Empreinte), ce facteur d'émission (intégrant aussi les émissions moyennes en amont et en aval de la production) s'élève à 1,06 t CO2/MWh, soit 1 060 g de CO2 par kWh pour une centrale à charbon, contre 418 g CO2/kWh pour une centrale à gaz et 37 g CO2/kWh pour une centrale nucléaire.
« Pas de surprise » à la COP29, et maintenant ? (26 novembre 2024)
« Il n'y a pas eu de surprise, ni dans un sens, ni dans l'autre. La COP29 était une COP de transition entre deux étapes importantes : les COP de Glasgow/Dubaï et celle de Belém l'an prochain avec un enjeu de renforcement des contributions déterminées au niveau national.
Il n'y avait pas de grosses attentes de sursaut dans la gouvernance compte tenu des fragmentations mondiales et il n'y a pas eu de « catastrophe » puisqu'un accord a été trouvé à Bakou. Cette COP a eu lieu à la suite d'autres grands événements de gouvernance des biens communs mondiaux comme le sommet du G20 ou la COP16 biodiversité qui ont reflété l'état du monde : nous sommes confrontés à un recul des ambitions, les pays sont absorbés par d'autres sujets et l'on assiste par conséquent à un affaiblissement de la volonté d'avancer, ainsi que des pays moteurs », constate Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre énergie et climat de l'Ifri.
« Le prix du gaz augmente encore au 1er janvier 2025 », par Aurian de Maupeou (9 décembre 2024)
« Le prix repère du gaz naturel, publié par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), est l'étalon du prix du gaz pour les foyers. Il augmente de près de 4% pour les foyers chauffés au gaz au 1er janvier 2025 pour atteindre son plus haut historique. Une hausse du prix de l'abonnement de 38 € pourrait avoir lieu au même moment. [...]
Le prix du gaz « PEG » est prévu à la hausse jusqu'en février, puis devrait baisser très légèrement en mars et avril 2025, ce qui augure du maintien du prix repère gaz à un niveau élevé jusqu'au printemps. Cependant, deux autres menaces pèsent sur les consommateurs de gaz »...
Et vous, que retiendrez vous de 2024 ?
Nous vous invitons à poursuivre la discussion sur nos différents réseaux sociaux :
Nous vous souhaitons à toutes et à tous de joyeuses fêtes de fin d'année ! Les publications de Connaissance des Énergies reprendront le jeudi 2 janvier 2025 sur notre site. Vous pouvez continuer à suivre sur notre site les dépêches de l'AFP liées à l'énergie durant la période des fêtes.