Donald Trump, les États-Unis et l’Accord de Paris

  • Source : UFE

Fin 2015, la COP21 a été saluée comme un grand succès diplomatique, avec la signature de l’Accord de Paris par 195 des 197 États reconnus par l’ONU. Aux deux seuls « absents » de cet accord (Nicaragua et Syrie) pourraient s’ajouter les États-Unis, selon le souhait de Donald Trump réaffirmé début juin. Pour rappel, le 2e émetteur mondial de gaz à effet de serre(1) s’était engagé à réduire ses émissions de 26% à 28% d’ici à 2025 par rapport au niveau de 2005.

Dans cette publication de l’Observatoire de l’industrie électrique, l’UFE rappelle les origines de la position très médiatisée de Donald Trump ainsi que ses conséquences mais aussi les opportunités possibles dans la lutte contre le réchauffement climatique. Alors qu’était brandi le spectre de nombreux « passagers clandestins » souhaitant se désengager de l’accord climat à la suite des États-Unis, cette note estime que la décision de Donald Trump a davantage « réveillé les torpeurs et généré une vigueur nouvelle ».

Il est rappelé que la stratégie de Donald Trump a été nourrie par l’opposition aux politiques énergétiques et climatiques de Barack Obama (à l’image du Clean Power Plan) et encouragée par le système de financement des élections américaines (le candidat républicain ayant reçu le soutien d’industriels du charbon et du pétrole). Donald Trump a fait de la défense des mineurs américains un point important de sa campagne « America First » et récolté ses scores les plus élevés dans les États charbonniers.

Les annonces de Donald Trump contre l’Accord de Paris ont rencontré une contestation importante, y compris au niveau domestique où de nombreuses initiatives contribuent aujourd’hui à un « front pro-climat » américain : mouvement « We are still in »(2), Alliance américaine pour le Climat formé par 13 gouverneurs, organisation Mayors Climate Action Agenda qui regroupe 61 maires représentant 36 millions d’Américains, etc. Signalons par ailleurs que la chambre des représentants américaine, à majorité républicaine, a inscrit mi-juillet dans la loi budgétaire de défense que le changement climatique constituait une problématique « menaçant la sécurité nationale ».

Au niveau international, la France souhaite continuer à affirmer un leadership en matière de lutte contre le changement climatique, cette volonté ayant entre autres été symbolisée par le slogan d’Emmanuel Macron « Make our planet great again », très commenté outre-Atlantique, et l’invitation le 14 juillet dernier du président américain en France.

 
Lire l'étude :
Trump et l'Accord de Paris
Sources / Notes
  1. 17% des émissions mondiales.
  2. Ce mouvement lancé le 6 juin dernier regroupe 9 États, 125 villes, 183 universités et 902 entreprises ou investisseurs reconnaissant les bénéfices potentiels de l’Accord de Paris.

Site de l’Observatoire de l’industrie électrique 

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