- Source : La rédaction
« Réaliser un documentaire anti-nucléaire est très facile, il y en a eu des dizaines. Faire un film pro-nucléaire vous fait immédiatement accuser d'être vendu aux lobbies. Le but était de faire le film le plus objectif possible, sans parti pris » explique Jean-Charles Deniau qui a écrit, avec Yves de Saint Jacob, le documentaire projeté ce soir à 22h50 dans l’émission Infrarouge de France 2.
Une cinquantaine d’intervenants, pro (EDF, Areva, etc.) ou anti-nucléaires (Greenpeace, Sortir du Nucléaire, etc.) prennent successivement la parole. Le film est principalement axé sur la question du risque nucléaire (sûreté, sécurité, effets sur la santé de la radioactivité, gestion des déchets). Depuis mars 2011 et l’accident de Fukushima Daiichi, l’attention sur ce point s’est naturellement accentuée.
Quitte à moins approfondir certains enjeux comme le coût de l’électricité, « la grande explication » ouvre les portes de nombreux sites : centrale de Civaux, Laboratoire souterrain de Bure (stockage géologique de déchets), chantier de l’EPR de Flamanville, etc. A ces images instructives s’ajoutent quelques archives qui remettent en perspective le développement de l’atome.
Des données essentielles sont rappelées sur la radioactivité, la nature du combustible ou encore sur les réacteurs nucléaires du futur (4e génération). « La grande explication » incite à prolonger sa réflexion sur une énergie très ancrée en France avec 58 réacteurs générant près de ¾ de la production électrique nationale.