Le pétrole recule, le marché relativise les mesures chinoises

  • AFP
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Les cours du pétrole ont reculé jeudi dans un marché peu fréquenté au lendemain de Noël, les opérateurs réévaluant l'impact des récentes annonces de Pékin sur la relance de l'économie chinoise.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a lâché 0,43% à 73,26 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a perdu 0,68% à 69,62 dollars.

Mardi, les prix de l'or noir avaient été "stimulés par les discussions sur les mesures de relance économique massives" prises par Pékin, a observé dans une note Phil Flynn, de Price Futures Group.

La Chine, premier importateur mondial de pétrole, a annoncé la mise en place d'une politique budgétaire "encore plus active" pour 2025, notamment pour soutenir une consommation toujours fragile, ouvrant la voie à une "augmentation" de son déficit.

Cette accélération des dépenses publiques fait partie d'un "arsenal" de cinq mesures annoncées par le ministère des Finances au terme d'une conférence nationale de deux jours débutée lundi.

Mais le marché souhaite désormais que la Chine "arrête de parler des efforts de relance qui vont dynamiser l'économie, et qu'elle prouve concrètement que l'économie se développe", a commenté auprès de l'AFP Stewart Glickman, de CFRA.

"A ce stade, le marché est vraiment sceptique quant à la possibilité d'une évolution positive pour la Chine en la matière", a abondé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

En outre, la situation au Moyen-Orient est "en suspens", notamment en ce qui concerne les "prochaines étapes (en) Iran ou en Syrie", selon M. Lipow.

Côté haussier, les premières données hebdomadaires sur les stocks de pétrole par l'API, la fédération américaine des professionnels du secteur, publiées mardi, ont montré que les réserves commerciales de brut ont baissé d'environ 3,2 millions de barils. La contraction des stocks tend à faire grimper les prix.

Les données de l'API sont toutefois réputées moins fiables que celles de l'Agence américaine d'information sur l' énergie (EIA), qui doit publier son rapport hebdomadaire vendredi.

Sur le long terme, "l'année 2025 ne s'annonce pas comme une année particulièrement favorable" pour le pétrole, selon M. Glickman, les craintes d'une une offre excédentaire continuant de peser sur les cours.

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