Bel été à toutes et à tous ! (©Pixabay)
Les publications s'arrêtent aujourd'hui sur Connaissance des Énergies jusqu'au lundi 12 août 2024 (les dépêches de l'AFP relatives à l'actualité énergétique continueront toutefois d'être mises en ligne durant la période estivale).
Cet été, la rédaction vous propose de retrouver une sélection d'articles ci-après qui ont particulièrement retenu votre attention au cours des dernières semaines. Extraits.
Agrivoltaïsme en France : de quoi s'agit-il et que change le décret d'avril 2024 ?
Photomontage d'une installation agrivoltaïque, associant culture de luzerne et production photovoltaïque. (©GLHD)
L'agrivoltaïsme désigne une pratique consistant à associer sur un même site une production agricole (maraîchage, élevage, vigne, etc.) et, de manière secondaire, une production d’électricité par des panneaux solaires photovoltaïques.
Le décret du 8 avril 2024 prévoit entre autres que la baisse de rendement induite par la production d'électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur une installation agricole doit être inférieure à 10% par rapport à « la moyenne du rendement » observé sur une parcelle témoin (appréciation hors élevage). Pour garantir que la production agricole est bien l’activité principale dans un projet agrivoltaïque, la superficie du terrain couverte de panneaux solaires ne doit par excéder 40%, « sauf pour les projets qui ont déjà largement fait leurs preuves ».
Taylor Swift : le bilan carbone de sa tournée mondiale a été chiffré...
Au cours des deux premières étapes du Eras Tour de Taylor Swift (américaine et sud-américaine), l'artiste a parcouru 106 996 km en jet, pour un total d’émissions de 139,1 tonnes de CO2. Soit l'équivalent de l'empreinte carbone annuelle de plus de 17 Français.
Si l'impact des déplacements de l'artiste est prévisible, celui de ses fans (les « Swifties ») surprendra davantage les personnes suivant de loin le phénomène. Greenly rappelle notamment qu'« Air New Zealand a pris la décision de proposer plus de liaisons entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie, spécifiquement à l’occasion du Eras Tour » (les seules dates de l'artiste en Océanie ayant lieu à Melbourne et Sydney).
Essequibo : le pétrole au centre des tensions entre Venezuela et Guyana
L’Essequibo désigne à la fois le plus long fleuve du Guyana et un vaste territoire qui fait l’objet d’un différend territorial entre le Venezuela et le Guyana. Ce différend est exacerbé depuis 2015 par la découverte d’importantes réserves de pétrole dans cette zone par ExxonMobil.
À fin 2023, les ressources de l’Essequibo étaient estimées par Rystad à 16 milliards de barils équivalent pétrole, avec « essentiellement des liquides (pétrole) et très peu de gaz à ce jour », précise Jérôme Sabathier, chef du département Économie et évaluation environnementale chez IFP Energies nouvelles(1). « On estime que 70% des ressources sont connues (en production, en développement ou découvertes) et 30% restent à découvrir ».
Éolien en mer en France : le point après la mise en service du parc de Fécamp
La production prévue du parc éolien en mer de Fécamp est de 1,8 TWh par an, soit quasiment autant que la production éolienne en mer en France en 2023. (©C. Beyssier/EDF Renouvelables)
Situé entre 13 et 24 km des côtes, le parc éolien en mer de Fécamp est constitué de 71 éoliennes d'une puissance cumulée avoisinant 500 MW. Il a commencé à produire ses premiers mégawattheures dès juillet 2023, les éoliennes ayant été raccordées progressivement au réseau électrique (le chantier a été lancé en juin 2020 et les éoliennes ont fini d'être installées fin mars 2024).
Si le parc de Fécamp est le premier site éolien en mer mis en service en Normandie, il fait suite à l'installation de deux autres grands parcs posés en France : le parc de Saint-Nazaire et le parc de Saint-Brieuc. Trois grands autres parcs éoliens en mer posés sont en cours de travaux : Courseulles-sur-Mer, Dieppe Le Tréport et Yeu-Noirmoutier.
« Les STEP, solution sûre et économique pour affronter les périodes froides sans vent », tribune de Bernard Tardieu
« Les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) offrent aujourd’hui en France une puissance cumulée de 4,9 GW et une durée de stockage qui est généralement de quelques heures, soit une capacité de stockage d’environ 22 GWh pour chaque vidange totale.
[...] L’intérêt des STEP est qu’elles peuvent être « rechargées » durant les épisodes venteux entre deux épisodes sans vent. Quand il y a du vent en excès, l’électricité est également en excès et peu coûteuse, voir offerte. C’est le moment de pomper l’eau des réservoirs inférieurs vers les réservoirs supérieurs, parfois avec des prix négatifs. Or, la solution des STEP est une solution économe en investissement ramené au MWh stocké. »
Réforme des heures creuses, ce qu'il vous faut savoir
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a engagé mi-mai avec Enedis un vaste chantier : réfléchir à l'évolution du système de tarification « heures creuses/heures pleines » afin que celui-ci reflète mieux l'évolution du système électrique français.
La réforme, telle qu'envisagée actuellement, maintiendrait le principe de 8 heures creuses et 16 heures pleines. Elle consiste à différencier les horaires des heures creuses/heures pleines en hiver et en été. Point important qui suscite des inquiétudes : il n'est pas prévu de supprimer les heures creuses la nuit en été mais de conserver quelques heures creuses la nuit et d'ajouter des heures creuses en journée (sur la plage horaire 10h/16h par exemple).
« Vers une baisse des prix de l’électricité en février 2025 ? », tribune de Jacques Percebois
« Le ministre de l’économie a récemment déclaré que le prix de l’électricité devrait baisser de 10 à 15% en février 2025. C’est probable encore qu’il faille être prudent car nous ne connaissons pas encore tous les éléments qui permettront à la Commission de Régulation de l’Énergie de proposer au 1er février 2025 le nouveau tarif réglementé de vente (TRV).
Mais une remontée du prix est possible en 2026 du fait de l’arrivée à échéance au 31 décembre 2025 du système de l’ARENH (accès régulé à l’énergie nucléaire historique), ce qui tend à relancer le débat sur l’adoption d’un nouveau mécanisme de régulation des prix de l’électricité. »
2023, année de tous les records (et ce n'est globalement pas une bonne nouvelle...)
Transport de charbon aux États-Unis.(©Peabody)
En 2023, la part des énergies renouvelables dans l'ensemble du mix énergétique énergétique mondial a certes progressé à 14,6% (contre 14,2% en 2022) mais elle reste très éloignée de celle des énergies fossiles (81,5% du mix énergétique mondial en 2023, en retrait de seulement 0,4% par rapport à 2022), selon le Statistical Review of World Energy 2024.
L'année 2023 a été marquée par des « records de production et de consommation à tous les niveaux, la plupart des marchés revenant au moins aux tendances de long terme d’avant Covid-19 alors que les problèmes de chaîne d’approvisionnement se sont enfin atténués », indique entre autres cette publication statistique de référence.
Source : Energy Institute - Statistical Review of World Energy - Graphique : Selectra
Comment les foyers équipés de panneaux solaires injectent-ils de l'électricité sur le réseau ?
Sur les près de 500 000 installations de production actuellement raccordées en autoconsommation (sur le périmètre du réseau public opéré par Enedis), plus de 80% injectent le surplus de leur production sur le réseau. (©Enedis)
La France comptait 494 490 producteurs photovoltaïques en autoconsommation raccordés au réseau d'Enedis à fin mars 2024, soit 79% de plus qu'à fin mars 2023 (la puissance cumulée de ces installations s'élève à 2 590 MW). Et les projets en cours sont plus de 5 fois plus importants.
Toute installation de production d’électricité, y compris les kits de type Plug & Play, doit être déclarée auprès du gestionnaire du réseau public compétent (Enedis pour 95% du territoire métropolitain) avant sa mise en service (en ligne et gratuitement), quand bien même elle n’injecterait pas d’électricité sur le réseau, conformément à l’article L315-7 du code de l’énergie.
L'EPR de Flamanville en questions, à l'approche de sa mise en service - 10 juillet 2024
Vue aérienne de l'EPR de Flamanville, jouxtant les 2 réacteurs actuellement en service en avril 2024. (©EDF)
L'EPR de Flamanville a reçu une autorisation de mise en service de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 7 mai dernier. Il pourrait atteindre sa production à pleine puissance est attendue « avant la fin de l'année » 2024, selon l'exploitant EDF.
Soit avec un retard de plus de 12 ans par rapport au calendrier initial qui prévoyait une mise en service de l'EPR en juin 2012. Le rapport Folz d'octobre 2019 détaille une « kyrielle d'événements négatifs » ayant affecté le chantier de l'EPR de Flamanville et expliquant les dérapages successifs des coûts et des délais.
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