- Source : AIE
Le vecteur hydrogène présente aujourd’hui de multiples applications, que ce soit dans les transports (principalement par le biais de piles à combustible), comme moyen de stockage d’énergie (pour accompagner le développement des unités de production électrique intermittentes) ou comme composant chimique dans l’industrie. Dans les transports, l’AIE rappelle en particulier que l’hydrogène peut permettre de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre, sous réserve d’être produits à partir d’énergies décarbonées, mais aussi les polluants dans l’air et les nuisances sonores.
Dans cette étude en anglais publiée le 29 juin, l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie) présente les étapes à franchir pour faire de l’hydrogène un élément central du système énergétique mondial à l’horizon 2050. Malgré ses atouts, le succès économique du développement de ce vecteur n’est en effet pas encore assuré.
Selon l’AIE, la trajectoire des émissions actuelles de gaz à effet de serre mènerait à un réchauffement global de 6°C d’ici à 2100. Pour respecter la cible des 2°C envisagée dans le cadre de la COP21, près de 10% des efforts pourraient venir d’un déploiement massif des véhicules électriques équipées de piles à combustible (ceux-ci pourraient constituer 25% du parc automobile mondial en 2050). Selon l'AIE, il faudrait 15 à 20 ans pour que le marché de ces véhicules soit économiquement viable.
Le développement de l’hydrogène à grande échelle reste toutefois confronté à des grands défis d’ordre économique : moyens de production de l’hydrogène, transport et distribution du vecteur énergétique, etc. Selon l’AIE, pour chacun des 150 millions de véhicules équipés de piles à combustible qui pourraient être vendus d’ici à 2050, un investissement de 900 à 1 900$ serait ainsi nécessaire dans les infrastructures associées.