Vue de Budapest, la capitale hongroise. (©Pixabay)
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a publié le 9 septembre dernier un rapport consacré à la situation énergétique de la Hongrie(1), en y émettant ses recommandations à ce pays d'Europe centrale d'un peu moins de 10 millions d'habitants.
Le mix énergétique de la Hongrie
En 2020, les énergies fossiles ont compté pour 68% de la consommation hongroise d'énergie primaire selon les dernières données de l'AIE. La principale source d'énergie non fossile dans ce pays est le nucléaire qui compte pour presque la moitié de la production nationale d'électricité (avec un parc de 4 réacteurs concentrés sur le site de Paks(2)).
En 2020, la Hongrie s'est fixé pour ambition d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050, devenant ainsi « un des premiers pays à en faire un engagement légal avec l'adoption d'une Loi de protection du Climat ». Dans cette optique, la Hongrie ambitionne entre autres de sortir du charbon d'ici à 2025 et de porter à 90% la part des filières bas carbone dans sa production d'électricité en 2030.
Guerre en Ukraine et crise énergétique
La Hongrie, pays enclavé, est historiquement très dépendant de la Russie pour ses importations de gaz naturel, de pétrole et de combustible nucléaire, souligne l'AIE. Suite à l'invasion russe en Ukraine et dans le contexte de la crise énergétique qui s'en est suivie, la Hongrie a déclaré un « état d'urgence énergétique » en juillet 2022.
Cet état d'urgence permet entre autres au pays d'augmenter sa production domestique de gaz et de charbon ainsi que ses approvisionnements en charbon à destination de la centrale de Mátra. Le gouvernement envisage également de prolonger la durée d'exploitation de sa centrale nucléaire de Paks.
L'AIE souligne à cette occasion la nécessité pour la Hongrie de « donner la priorité à l'efficacité énergétique », de réduire sa consommation d'énergies fossiles et de diversifier encore son mix « en tirant parti du potentiel considérable de ses ressources énergétiques éoliennes et géothermiques ainsi qu'en prolongeant la durée de vie des réacteurs existants, là où la sécurité le permet ».