Bpifrance et la Banque des Territoires lancent un plan climat de 40 milliards sur cinq ans

  • AFP
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Un plan climat de 40 milliards d'euros jusqu'en 2024 a été lancé mercredi par la banque publique Bpifrance et la Banque des Territoires pour décarboner l'économie, avec un accent mis sur le bâtiment et les énergies renouvelables.

"C'est une déclinaison du plan de relance" qui consacre 30 milliards au verdissement de l'économie en 2021 et 2022, a déclaré à l'AFP Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires, qui fait partie du groupe Caisse des dépôts et portera la moitié du plan destiné aux collectivités.

De 2020 à 2024, 14,9 milliards d'euros sont fléchés sur la rénovation thermique des bâtiments, 14,5 milliards sur le développement des énergies renouvelables, 5,6 milliards sur l'innovation, 3,5 milliards sur la mobilité et 1,5 milliard sur l'industrie.

Dans le détail, la Banque des Territoires financera pour 10 milliards d'euros sur cinq ans, soit 125 000 logements par an, la rénovation thermique des logements sociaux en mobilisant les encours du livret A, et pour près de 2,7 milliards l'isolation des bâtiments publics.

Toujours sur le bâtiment, la banque publique Bpifrance, qui soutient le secteur privé, accordera pour sa part un milliard d'euros de crédit-bail immobilier et 600 millions de prêts pour des travaux de rénovation énergétique des entreprises.

Par ailleurs, des "prêts verts" seront destinés aux industriels pour 1,5 milliard d'euros et leur octroi "sera lié à la mise en place par l'entreprise d'un programme de décarbonation" de leur production, a expliqué pour sa part à l'AFP le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq.

Concernant la production d'énergies renouvelables, Bpifrance va doubler d'ici 2023 son cofinancement du secteur, pour le porter à 3,2 milliards par an. La Banque des Territoires consacrera aussi 3 milliards à la modernisation des infrastructures comme les réseaux d'eau et stations d'épuration. Enfin, le soutien à l'innovation vise à assurer le financement de 9 000 projets, et passe notamment par un doublement des aides, prêts sans garantie et investissements en capital-risque de Bpifrance.

Le plan est pour partie déjà lancé depuis le mois de juin, lorsque le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a élargi les conditions d'utilisation du fonds d'épargne (Livret A, Livret de développement durable...) pour permettre de financer des projets sur plusieurs décennies au taux du Livret A plus 0,6%, soit 1,1% actuellement, a précisé M. Sichel.

Commentaires

Dominique Guérin
Pour la mobilité, trois propositions: 1°) interdire la commercialisation sur le territoire français de voitures ayant une vitesse maximale supérieure à 130 km/H. Ceci se traduirait par un allègement des véhicules, une diminution importante de leur prix et de leur consommation.(20 à 30%). 2°) taxer la masse des voitures (celle-ci à doublé en 50 ans) pour forcer les constructeurs à alléger (baisse de la consommation et des émissions) 3°) comptabiliser et taxer le CO2 émis par la production et le recyclage des véhicules. et comptabiliser celui des recharges des véhicules électriques et hybrides Il est en effet choquant et irresponsable de considérer qu'une voiture électrique n'émet pas de CO2 alors que la production de sa batterie émet 150 kg de CO2 par kW.h de capacité. Une batterie de 100 kW.h a généré 15 tonnes de CO2 pour sa production (autant que 100.000 km d'une voiture essence (à 150 g par km) et ensuite, une recharge de 100 kW.h va émettre entre 10 et 100 kg de CO2 (autant que 67 km à 667 km d'une voiture essence (à 150 g par km)en fonction du pays et de sa façon de produire de l'électricité.

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