La lampe Orion est équipée d'un port USB pour recharger des appareils en toute circonstance. (©École de design Nantes Atlantique)
En décembre dernier, un prototype de lampe innovant a reçu une « étoile » au Prix Observeur du Design décerné par l’APCI (Agence pour la Promotion de la Création Industrielle). Prénommé Orion, il se distingue aussi d’un point de vue énergétique. Explications.
Une lampe qui déroule un film photovoltaïque
A l’heure actuelle, la plupart des lampes solaires sont alimentées par des petits panneaux photovoltaïques rigides. La lampe à LED Orion contient pour sa part un long film photovoltaïque souple qui s’enroule et se déroule à l’aide d’une molette sous sa base. Il s’agit d’une application du photovoltaïque dit de 3e génération, souple et imprimé, aussi désigné par le sigle « OPV » (pour « organic photovoltaic »). Cette technologie consiste à imprimer et à superposer des couches organiques capables de convertir l’énergie solaire en électricité.
L’électricité produite par le film photovoltaïque est stockée au sein d’une batterie au lithium dans la lampe. Cette dernière est constituée de LED et peut délivrer une puissance de près de 700 lumens. La lampe mesure 27 cm de haut et 18,2 cm de large(1). Elle pèse près de 2 kg, est étanche et extrêmement résistante aux chocs. Équipée de 3 poignées antidérapantes, elle peut être posée ou suspendue en différentes positions. En détachant la partie supérieure de la lampe, elle peut également servir de lampe torche.
La rencontre d’étudiants avec le projet Beautiful Light
La lampe Orion a été imaginée par des étudiants de l’école de design Nantes Atlantique. Ceux-ci y ont intégré la technologie OPV de la société nantaise Armor, spécialisée dans la chimie des encres et des technologies d’impression. Cette lampe s’inscrit dans le cadre du projet Beautiful Light développé par le groupe français. Après 4 années de R&D, celui-ci ambitionne de commercialiser la nouvelle génération de films photovoltaïques organiques dès fin 2015. Cette génération dispose a priori d’un rendement plus faible que les technologies photovoltaïques traditionnelles. En revanche, elle permettrait de mieux capter la lumière diffuse (ciel fortement nuageux par exemple).
La lampe Orion est quant à elle en recherche d'un éditeur en vue d’une mise sur le marché. Elle a en particulier vocation à être déployée dans des zones isolées sans accès à un réseau électrique. Le grand public peut aller à la rencontre de cette lampe surprenante à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris jusqu’à fin octobre 2015 à l’occasion de l’exposition « Equation(s) Design ».
Film photovoltaïque de la lampe Orion (©École de design Nantes Atlantique)