- Source : EIA
Le transport du pétrole par voie maritime a une importance capitale, étant donné la répartition inégale des ressources : en 2013, près de 63% des 90,1 millions de barils de pétrole produits quotidiennement dans le monde ont été acheminés en partie par la mer. Pour suivre les itinéraires les plus courts possibles et réduire ainsi les coûts de transport, les navires pétroliers empruntent des détroits et autres lieux de passage stratégiques.
Parmi ceux-ci, deux détroits ont une importance centrale : celui d’Ormuz (qui relie le Golfe Persique au Golfe d’Oman) et celui de Malacca (entre la Malaisie continentale et Sumatra). Ils constituent, à eux deux, une voie de passage pour près de 57% du pétrole transporté par la mer.
Dans cette étude en anglais, l’EIA américaine (Energy Information Administration) présente ainsi en détails ces principaux « chokepoints » du transport maritime de pétrole, c’est-à-dire ces étroits passages stratégiques situés sur les routes maritimes les plus utilisées. Elle détaille les volumes de brut et de produits pétroliers transitant via ces passages ainsi que leurs contraintes de circulation.
Par exemple, le canal de Suez qui relie la mer Rouge à la Méditerranée, est trop étroit pour que des pétroliers ULCC (pour « Ultra Large Crude Carriers », au-dessus de 320 000 tonnes « de port en lourd ») puissent y circuler. Les alternatives à ces points de passage d’une mer à une autre (par oléoduc ou en empruntant un itinéraire plus long) sont également présentées dans cette étude. Elles restent limitées à l’heure actuelle.
Alors que les cours mondiaux du pétrole font actuellement l’objet d’une grande attention, l’étude rappelle ainsi que le blocage, même temporaire, d’un de ces passages maritimes stratégiques, peut avoir des conséquences majeures sur les prix de l’énergie.