- Source : Ifri
La géo-ingénierie désigne « un vaste ensemble de méthodes et de techniques visant à modifier délibérément le système climatique pour lutter contre les effets du changement climatique », selon la définition du GIEC.
Dans le « briefing » ci-après publié le 4 février par le Centre Énergie & Climat de l'Ifri, Gwenolé Moal(1) dresse un état des lieux de ces techniques (qu'il préfère englober sous le terme « interventions climatiques ») qui visent pour la plupart d'entre elles à capturer du CO2. L'auteur juge ces techniques « encore extraordinairement chères et peu efficaces », en particulier le captage de CO2 diffus dans l'air, rendu plus complexe encore (par rapport au captage de CO2 « concentré » sur des sites industriels) en raison de sa faible concentration.
Gwenolé Moal évoque également des méthodes « non conventionnelles » de géo-ingénierie comme la gestion du rayonnement solaire (SRM : « catégorie d’interventions climatiques qui se décline en plusieurs techniques ayant pour objectif la manipulation intentionnelle du bilan radiatif de courtes longueurs d’onde à la surface terrestre afin de réduire le réchauffement global ») et la fertilisation des océans (technique qui « consiste à augmenter la pompe biologique océanique du carbone en suppléant au facteur limitant du développement phytoplanctonique, le fer »).
L'auteur souligne que la portée de la géo-ingénierie est à l'heure actuelle « infime [...] les multiples incertitudes ne permettent pas de définir clairement si un recours massif à la géo-ingénierie serait positif ou négatif sur la situation climatique actuelle ». Il souligne également la nécessité de développer une gouvernance (notamment au niveau de l'Union européenne, dans le cadre de la présidence française) au sujet de ces pratiques.
Sources / Notes
- Gwenolé Moal est en fin de cursus d’ingénieur en énergie et matériaux pour l’environnement, et de master en environnement et développement durable.