- Source : Irena
Le Japon est un importateur majeur de combustibles fossiles, notamment pour sa production d'électricité (l'électricité compte pour environ 30% de la consommation nationale d'énergie). Le mix électrique japonais repose quasiment aux deux tiers sur le gaz naturel et le charbon, le nucléaire étant en retrait depuis l'accident de Fukushima Daiichi.
Dans ce contexte de forte dépendance énergétique, les filières renouvelables sont amenées à jouer un rôle croissant dans le mix électrique japonais. Le soutien à la production d'électricité d'origine renouvelable s'est, à partir de 2009, appuyé sur des tarifs d'achat très avantageux qui ont été réduits au fil du temps(1). Depuis 2017, les plus grands projets de centrales sont soumis à un système d'enchères(2).
Dans le rapport en anglais ci-après publié le 11 janvier, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) présente ce système d'enchères visant à développer la production électrique d'origine renouvelable au Japon et détaille en particulier les résultats de 5 « rounds » d'enchères sur le solaire photovoltaïque organisés entre 2017 et 2020(3). Entre la 1re et la 5e de ces enchères, les prix des projets photovoltaïques retenus ont baissé de plus de 35%, mais ils restent encore très élevés(4) (près de 115 $/MWh pour la dernière enchère de janvier 2020)(4).
En 2019, les énergies fossiles ont compté au Japon pour près de 87,4% de la consommation d'énergie primaire et pour 70,8% de la production d'électricité. (©Connaissance des Énergies)
Sources / Notes
- Le tarif d'achat pour une centrale solaire photovoltaïque de 0,2 MW est par exemple passé de près de 500 $/MWh en 2012 à 128,8 $/MWh en 2019.
- En 2020, sont soumis au système d'enchères les projets de plus de 250 kW de puissance.
- Dans le cadre de ces enchères sur le solaire photovoltaïque, 574 MW ont été attribués sur un total de 1 663 MW initialement annoncés. Deux autres enchères ont été organisées sur la biomasse et une sur l'éolien offshore a par ailleurs été lancée en juin 2020.
- Notamment en raison de coûts d'installation élevés.