L’aile de cerf volant d'Energy Observer pourra entre autres être utilisée pour aller plus vite et réduire les dépenses énergétiques liées à la propulsion du navire. (©Kadeg Boucher-Energy Observer)
Construit au Canada en 1983, le maxi-catamaran « Formule Tag(1) » est le premier voilier à avoir franchi la barre des 500 miles en 24 heures en 1984. Dix ans plus tard, il a remporté le trophée Jules Verne sous le nom d’ « Enza New Zealand ». Après avoir enchaîné les courses et battu plusieurs records de traversée lors des dernières décennies, ce bateau s’apprête à débuter une nouvelle vie en tant qu’ « Energy Observer ».
Le catamaran de course a été reconditionné à Saint-Malo pour se muer en ambassadeur des énergies renouvelables et de la mobilité hydrogène. Ce navire sera en effet entre autres équipé d’éoliennes, de panneaux photovoltaïques ainsi que d’un système de production d’hydrogène. Cet hydrogène permettra de stocker une partie de l'énergie produite par les unités renouvelables embarquées, en complément de batteries lithium-ion. Selon Nicolas Hulot, parrain de ce projet, le caractère innovant d’Energy Observer réside dans ce recours au vecteur hydrogène qui doit permettre de gérer le problème de l’intermittence de certaines énergies renouvelables et du stockage d’électricité.
Energy Observer entend prouver la viabilité de ces technologies en explorant en autonomie les différents océans et mers du globe pendant 6 ans, à l'aide d'une propulsion n'émettant pas de gaz à effet de serre. Le navire vient d’entrer dans la phase finale de son chantier et sa mise à l’eau est prévue à l’hiver prochain pour qu’il puisse débuter son tour du monde mi-2017. Soutenu financièrement par AccorHotels et Thélème Assurances, le projet est mené en partenariat avec le CEA-Liten de Grenoble(2). Le coût de la construction d'Energy Observer est de 4,2 millions d’euros(3).
Présentation de ce navire insolite qui prolonge sur les eaux l’ambition de l’avion solaire Solar Impulse.