Synerciel et les autres monocoques du Vendée Globe sont équipés d'hydrogénérateurs. (©www.jeanlecam.fr)
Les concurrents du Vendée Globe qui s’achève en ce moment l’ont intégré à leurs voiliers. Comparable à une dynamo de vélo, leur principe est déjà éprouvé hors de l’eau. Au milieu de l’océan, ces appareils peuvent permettre de générer 100% des besoins électriques d’un voilier : focus sur les hydrogénérateurs.
Une dynamo à l’eau
Un hydrogénérateur est une hélice immergée mise en mouvement par le déplacement du voilier. Sur les monocoques du Vendée Globe, un ou deux de ces appareils sont placés à l’arrière des voiliers près des safrans : le flux d’eau est accéléré dans le voisinage de cette partie du gouvernail.
Relié à un alternateur, l’hydrogénérateur exploite le flux de l’eau pour produire de l’électricité. Cette électricité est la plupart du temps stockée dans des batteries. Elle peut être consommée pour les différents usages à bord : pilote automatique, éclairage, instruments de navigation, etc. Cette pièce peut également être remontée hors de l’eau lorsque le skipper n’a pas besoin d’énergie.
La société Watt&Sea, basée à La Rochelle, fait figure de pionnier dans le développement de ces hydrogénérateurs. La puissance de leur modèle « Racing » augmente selon le cube de la vitesse. A 11 nœuds, la puissance délivrée peut atteindre 480 W selon le constructeur(1). L’hydrogénérateur a pour seul inconvénient de freiner le navire en raison de la trainée du système. Par conséquent, le système a la capacité d’adapter l’incidence des pales selon la charge des batteries.
Présentation par Jean Le Cam, à bord de SynerCiel
Sur le Vendée Globe, des hydrogénérateurs étaient installés sur tous les monocoques. Certains skippers ont connu des problèmes, en particulier de fixation de ce système, comme Alex Thomson ou Bernard Stamm. De son côté, Jean Le Cam s’enthousiasme face à ce système permettant une quasi-autonomie énergétique sur les routes océaniques.