- AFP
- parue le
L'opérateur français GRTgaz et la société énergétique norvégienne Equinor ont signé lundi un accord pour le développement d'un projet de transport et de stockage géologique de CO2 entre Dunkerque et le large de la Norvège.
Du CO2 capté dans les usines françaises et stocké au fond de la mer
"Ce projet vise à décarboner dès 2029 la zone industrialo-portuaire de Dunkerque et son territoire qui représente en France 20% des émissions de CO2 de l'industrie, soit plus de 16 millions de tonnes", ont-ils annoncé dans un communiqué.
Le CO2 sera capté dans les usines françaises avant de s'échapper dans l'atmosphère, puis sera transporté via une canalisation terrestre de 30 km et, une fois compressé, par une conduite offshore, jusqu'à des sites de stockage géologiques "sûrs et permanents sous le fond de la mer au large de la Norvège".
Des tests dans dans d'anciens gisements pétroliers
Capter et stocker le dioxyde de carbone permet d'éviter que ce gaz à effet de serre vienne augmenter la concentration de CO2 dans l'atmosphère, et donc le réchauffement planétaire. De nombreux experts jugent la technologie nécessaire, à condition qu'elle ne soit pas utilisée comme un permis de continuer à polluer.
Le 25 avril, la France avait annoncé prévoir de tester dès début 2025 "quatre ou cinq projets de stockage de CO2" dans d'anciens gisements pétroliers sur son territoire. Le but : éviter les frais supplémentaires des stockages norvégien ou danois, qui coûteront plus cher.
La France reste tout de même associée à ces projets. L'État vise 20 millions de tonnes de CO2 stockées par an en 2050.