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Le géant britannique des hydrocarbures Shell a prévenu mercredi que son résultat du quatrième trimestre 2024, qui sera publié à la fin du mois, sera pénalisé par des volumes et un chiffre d'affaires en recul d'un trimestre sur l'autre dans sa division gazière.
Les résultats dans ce segment d'activité "devraient être nettement inférieurs à ceux du troisième trimestre 2024", en raison de "l'expiration de contrats de couverture de risque" mais aussi d'une diminution des volumes de production, prévient le groupe dans un communiqué.
La publication des résultats de Shell pour le quatrième trimestre et 2024 dans son ensemble est prévue pour le 30 janvier.
Le titre du groupe recule de 1,57% à 2.576 pence mercredi vers 11H20 GMT à la Bourse de Londres.
Shell a une "position de leader dans le gaz naturel liquéfié" et "les nouvelles d'une réduction de la production de GNL et des prévisions de volume au cours des trois derniers mois de 2024 sont décevantes pour le marché", estime Russ Mould, analyste chez AJ Bell.
Le groupe a également annoncé mercredi que ses résultats seront affectés à hauteur d'1,3 milliard de dollars par le "calendrier de paiement de certificats d'émission" de gaz à effets de serre en Allemagne et aux Etats-Unis.
Shell avait publié fin octobre un bénéfice net en fort repli au troisième trimestre 2024, à 4,3 milliards de dollars, contre 7 milliards à la même période en 2023, desservi notamment par la baisse des marges de raffinage et les prix du pétrole.
Mais les difficultés sur le trimestre avaient été en partie compensées, entre autres, par la hausse des volumes de l'activité gazière.
Le cours du gaz européen a récemment progressé. Il a dépassé, le 31 décembre, la barre des 50 euros le mégawattheure - une première en plus d'un an -, porté notamment par l'expiration d'un accord sur le transit de gaz russe par l'Ukraine, avant de redescendre un peu.
Plusieurs actionnaires de Shell, dont des fonds de pension britanniques, ont par ailleurs annoncé mardi le dépôt d'une résolution demandant à l'entreprise de "justifier les hypothèses sur lesquelles repose sa stratégie de croissance" du gaz naturel liquéfié (GNL) et "d'expliquer en quoi celle-ci est cohérente avec (ses) engagements climatiques".
Shell a fait machine arrière ces derniers mois, comme BP, à propos de certains objectifs climatiques, pour se recentrer sur les hydrocarbures et doper ses bénéfices, au grand dam des militants écologistes. Il a encore annoncé le mois dernier qu'il ne développerait plus de nouveaux projets d'éoliennes en mer.
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