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Les prix du pétrole se stabilisent mercredi, pris entre des inquiétudes sur l'approvisionnement russe et iranien face à d'éventuelles nouvelles sanctions occidentales, et des perspectives pessimistes sur la demande mondiale.
Un plus haut depuis mi-octobre 2024
Vers 11h45 GMT (12h45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, grappille 0,22% à 77,22 dollars, après avoir touché 77,89 dollars, un plus haut depuis mi-octobre 2024 soit près de trois mois. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, prend tout juste 0,46% à 74,59 dollars.
Les deux références du brut sont soutenues par "les inquiétudes concernant le resserrement de l'offre de pétrole russe et iranien en raison de l'escalade des sanctions occidentales", note John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Les cours du brut bénéficient en outre des perspectives d'une "reprise de l'économie chinoise alimentée par les mesures de relance", et du potentiel "soutien connexe à la demande de matières première", ajoute Kieran Tompkins, de Capital Economics.
De quoi dissuader la remontée de production de l'OPEP+
L'analyste pense que celle-ci devrait cependant s'avérer "de courte durée", face aux "vents contraires" des perspectives pessimistes sur "la croissance de la demande mondiale de pétrole".
Celles-ci pourraient dissuader la réintroduction progressive par huit membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), dont l'Arabie saoudite et la Russie, de 2,2 millions de barils par jour, pour l'instant attendue à partir d'avril.
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a par ailleurs estimé mardi soir que les stocks américains de brut avaient chuté de 4,02 millions de barils la semaine dernière. Mais cette baisse inattendue a été "plus que compensée" par l'augmentation des réserves d'essence de plus de 7,33 millions de barils annoncée à la même occasion par l'API, estime Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), attendus mercredi, sont toutefois réputés plus fiables.
Par ailleurs, l'armée ukrainienne a affirmé mercredi avoir frappé pendant la nuit un site pétrolier en Russie situé à 500 kilomètres de la frontière et approvisionnant l'aviation militaire russe qui bombarde l'Ukraine.