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Le réacteur expérimental international de fusion nucléaire Iter, qui vise à révolutionner la production d'énergie, va subir un retard d'au moins huit ans et sa facture s'alourdira de "milliards d'euros", a indiqué mercredi Pietro Barabaschi, son directeur général.
Première production de plasma reportée à au moins 2033
La date de première production de plasma, indispensable à la fusion, initialement prévue pour 2025, est reportée à au moins 2033, et les retards et réparations de pièces défectueuses vont entraîner des surcoûts, évalués pour l'instant, à "cinq milliards" d'euros, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse pour présenter le nouveau calendrier de ce projet, basé à Cadarache dans le sud-est de la France.
Ce dernier prévoit une échéance de 2036 pour la production "d'énergie magnétique complète", prévue pour 2033 dans le calendrier initial qui datait de 2016.
Lors d'un conseil d'administration fin juin, les pays membres partenaires - Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon, Union européenne et Russie - ont accepté la poursuite du projet selon ce nouveau calendrier, a précisé le directeur.
Nearly 100 experts met for the 34th ITER Council on June 19-20, 2024. They discussed optimizing schedules, minimizing delays, and lowering risks. The new baseline aims for D-D fusion by 2035. Join DG Barabaschi’s press conference on July 3 at 10:30 a.m. CET. #ITER#FusionEnergypic.twitter.com/M4nZLAm1eN
— ITER (@iterorg) June 24, 2024
Prochain conseil en novembre
Le conseil doit encore se prononcer sur la demande de financements supplémentaires, à hauteur de "cinq milliards d'euros", a-t-il précisé.
Cette décision pourrait intervenir lors d'un prochain conseil prévu en novembre.
"Il y a un retard mais nous pensons que nous faisons ce qui est bon pour atteindre l'objectif avec plus d'attention aux risques et en minimisant le retard total pour le projet", a insisté M. Barabaschi.