- Source : Rédaction
En 2014, le parc nucléaire mondial a généré 2 410 TWh, soit 10,8% de la production mondiale d’électricité. C’est davantage qu’en 2013 (+2,2%) mais près de 9,4% moins que le pic de production nucléaire de 2006. Les États-Unis et la France comptent à eux seuls pour environ la moitié de cette production globale d’électricité d’origine nucléaire.
Le « World Nuclear Industry Status Report » est une analyse critique publiée annuellement par des consultants (Mycle Schneider et Antony Froggatt) sur l’évolution du parc électronucléaire mondial. Ce rapport s’applique à pointer les difficultés rencontrées par la filière nucléaire et émet ainsi des conclusions fréquemment relayées par les détracteurs de cette filière et qui contrastent avec celles d’autres organismes comme l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA).
Notons qu’il est ici fait mention de 391 réacteurs nucléaires « opérationnels » en juillet 2015 alors que 437 sont comptabilisés dans les bases de données de l’AIEA. Les auteurs ne prennent en effet pas en considération les 40 réacteurs à l’arrêt du parc nucléaire japonais. Le rapport indique que la durée moyenne de construction des 40 derniers réacteurs mis en service dans le monde depuis 2005 (tous concentrés en Asie ou en Europe de l’Est sauf un en Argentine) est de 9,4 ans. Il fait état de 3 débuts de construction de réacteurs nucléaires en 2014 : en Argentine, en Biélorussie et aux Émirats arabes unis.
Des chapitres portent spécifiquement sur le développement des réacteurs dits de « génération 3+ » et sur les raisons des retards de mise en service : sur les 18 réacteurs appartenant à cette génération en cours de construction (8 AP1000 de Westinghouse, 6 AES-2006 de Rosatom et 4 EPR d’Areva), 16 de ces têtes de série ont pris du retard (entre 2 et 9 ans).
Dans d’autres chapitres, le rapport aborde par ailleurs la situation financière de la filière nucléaire (et notamment celle du groupe Areva dont la dette avoisine 5,8 milliards d’euros) et dresse un état des lieux sur la centrale japonaise de Fukushima Daiichi, plus de 4 ans après l’accident. En annexe figure un exposé pays par pays de la situation des 31 pays dans le monde disposant de réacteurs nucléaires.