- Source : Programme des Nations unies pour l’environnement
En 2018, les investissements mondiaux dans les nouvelles capacités renouvelables (hors grandes centrales hydroélectriques(1)) ont atteint 272,9 milliards de dollars, indique le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Sur l'ensemble de la décennie 2010/2019, ces investissements pourraient s'élever à environ 2 600 milliards de dollars selon les dernières estimations de Bloomberg New Energy Finance(2).
Dans le rapport ci-après publié en amont du Sommet Action Climat de l’ONU (qui aura lieu le 23 septembre à New York(3)), le PNUE délivre les chiffres clés du développement des filières renouvelables productrices d’électricité (hors grandes centrales hydroélectriques) et des biocarburants entre 2010 et 2019 : puissances installées, investissements par énergie et par pays, baisses des coûts de production, etc.
Près de la moitié des investissements mondiaux dans les capacités renouvelables entre 2010 et 2019 auraient été consacrés à la filière solaire - principalement photovoltaïque - selon le PNUE (1 300 milliards de dollars). D’un point de vue géographique, la Chine a à elle seule investi 758 milliards de dollars dans de nouvelles capacités renouvelables au cours de cette décennie. La France figure en 10e position des pays ayant le plus investi dans ces capacités (45 milliards de dollars durant la décennie).
Entre le second semestre 2009 et le premier semestre 2019, le LCOE (coût actualisé de l'électricité) moyen des nouveaux projets photovoltaïques a chuté de 81% (passant de 304 $/MWh à 57 $/MWh) selon Bloomberg New Energy Finance, celui des projets éoliens reculant de 46% pour les installations terrestres (de 93 $/MWh à 50 $/MWh) et de 44% pour les installations offshore (de 160 $/MWh à 89 $/MWh). Cette baisse drastique des coûts s’explique par de nombreux facteurs : une compétition « féroce » entre constructeurs et entre développeurs renforcée par le développement des systèmes d’enchères pour l’attribution des parcs, progrès technologiques, baisses historiques des coûts financiers, etc.
Il est rappelé que, malgré leur développement très rapide au cours de la dernière décennie, les énergies renouvelables - hors grandes installations hydroélectriques - n’ont compté que pour 12,9% de la production mondiale d’électricité en 2018 (contre près de 38% pour le charbon). En y ajoutant la grande hydroélectricité, cette part des filières renouvelables s'élevait à 26,3% l'an dernier. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre du secteur électrique ont au total « augmenté d’au moins 10% entre fin 2009 et 2019 », le PNUE appelant à ce titre à « accélérer rapidement la transition mondiale vers les énergies renouvelables ».
Le PNUE évalue à près de 638 GW le total de capacités solaires installées dans le monde au cours de la décennie 2010/2019. (©Connaissance des Énergies, d'après PNUE)
Sources / Notes
- Barrages de plus de 50 MW.
- Le rapport ici présenté (Global Trends in Renewable Energy Investment 2019) a été commandé par le PNUE en coopération avec le Centre de l'École de Francfort/PNUE pour le financement de la lutte contre les changements climatiques et de l’énergie « durable ». Ce rapport est produit en collaboration avec BloombergNEF, avec le soutien du ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Conservation de la nature et de la Sécurité nucléaire.
- Sommet Action Climat 2019.