- Source : UFE
La loi de transition énergétique pour la croissance verte adoptée en France à l’été 2015(1) prévoit entre autres de réduire la consommation(2) nationale d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à 2012 et de porter à 23 % la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2020 (et à 32 % en 2030).
Dans cette note de l’Observatoire de l’électricité publiée le 22 février, l’Union française de l’électricité (UFE) part du constat que ces « mutations engendrées par la transition énergétique représentent un coût pour la collectivité, qui sera répercutée in fine dans les prix des énergies aux consommateurs ». L’adhésion des consommateurs sera ainsi un point clé de la réussite de la transition énergétique dont les actions doivent permettre de « maîtriser les dépenses en énergie » selon l’article 1 de la loi du 17 août 2015.
En 2015, la facture d’énergie des Français, incluant les dépenses dans leurs logements et celles de carburants et lubrifiants, a atteint en moyenne 2 860 euros par ménage, soit près de 9% de leur budget total. Les taxes comptent pour une part très importante du prix de certaines énergies, en particulier des carburants (63% du prix à la pompe de l’essence en janvier 2017 selon l’UFE), et dans une moindre mesure de l’électricité (36% de taxes).
Face au fort développement des énergies renouvelables décentralisées et à l’émergence de l’autoproduction, les réseaux vont notamment devoir s’adapter à un « fonctionnement bidirectionnel » des flux d’énergie qui va entraîner des besoins de renforcement des infrastructures. Le poids relatif des réseaux est ainsi amené à augmenter dans le prix des différentes énergies, précise l’UFE.
En matière de fiscalité, la « contribution climat énergie » (CCE) introduite en France en 2014 vise à prendre en compte les externalités climatiques liées à la combustion des énergies fossiles. Cette « composante carbone » qui est directement intégrée dans les taxes intérieures de consommation (TICPE, TICGN pour le gaz, TICC pour le charbon) s’élève déjà à 30,5 €/t de CO2 en 2017. La loi prévoit de porter cette composante carbone à 100 €/t de CO2 à l’horizon 2030, ce qui induira une hausse d’environ 0,25 €/l du prix à la pompe des carburants selon l’UFE. L’Union française de l’électricité appelle à « évaluer et appréhender dès à présent » l’acceptabilité d’une telle hausse.
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