- Source : EIA
L’Afrique du Sud est le plus grand consommateur d’énergie d’Afrique (28% de la consommation d’énergie primaire du continent en 2016). Près de 70% de sa consommation est actuellement satisfaite par le charbon, combustible dont le pays dispose des 10e réserves mondiales.
Dans cette note de synthèse en anglais, l’EIA américaine (Energy Information Administration) délivre les dernières grandes données énergétiques relatives à l’Afrique du Sud, dont la population avoisine 56 millions d’habitants(1). L’Afrique du Sud est en particulier le 5e exportateur de charbon au monde (30% de sa production a été exportée en 2016, principalement à destination de l’Inde). Le pays ne produit en revanche que de faibles volumes de gaz naturel et de pétrole.
Malgré de faibles réserves prouvées de gaz et de pétrole conventionnel, l’Afrique du Sud disposerait de très importantes ressources de gaz de schiste dans son sous-sol, en particulier au sein du bassin de Karoo (près de 11 000 milliards de m3 de ressources techniquement recouvrables selon les estimations de l’EIA de juin 2013). L’agence sud-africaine du pétrole (PASA) a indiqué vouloir commencer à attribuer des permis d’exploration fin 2017 mais l’EIA fait état de retards probables dans ce calendrier.
Après avoir connu d’importantes coupures d’électricité au cours des dernières années (liées aux pics de consommation et aux investissements insuffisants dans le réseau), l’Afrique du Sud disposerait désormais d’un réseau électrique en surcapacité selon l’EIA. La production électrique annuelle du pays a avoisiné 250 TWh en 2015 et 2016. Presque 90% de la population sud-africaine a par ailleurs accès à l’électricité (l’Afrique du Sud envisage un accès pour tous les ménages à l’horizon 2030).
Rappelons que l’Afrique du Sud dispose des deux seuls réacteurs nucléaires du continent africain(2). L’électricien Eskom, qui compte pour 90% de la production électrique du pays, développe actuellement des unités de production renouvelables (centrale hydroélectrique d’Ingula) mais aussi des centrales à charbon supercritiques. Un grand plan gazier au niveau national vise par ailleurs à construire des centrales électriques au gaz et deux grands terminaux de regazéification de gaz naturel liquéfie (GNL) d’ici à 2025.