La consommation d'électricité baisse pendant un match beaucoup suivi, mais elle remonte en flèche à la mi-temps et au coup de sifflet final.
Baisse de la consommation pendant le match
Lors desdits matchs, de nombreux Français « abandonnent leurs occupations habituelles » (14,5 millions de téléspectateurs ont notamment suivi le match d’ouverture France-Roumanie de l'Euro 2016) et diminuent fortement leur consommation d’électricité.
Ce dernier estime ainsi que l’appel de puissance sur le réseau électrique français peut chuter de 3 700 MW durant la première mi-temps des matchs importants. Soit l’équivalent de la capacité de près de 3 réacteurs nucléaires de forte puissance.
Rebond en mi-temps et après le match
RTE envisage un « rebond » de consommation à la mi-temps des matchs avec une remontée de la puissance appelée de 500 MW au niveau national. Le gestionnaire de réseau attribue entre autres cette hausse à l’utilisation de fours et de micro-ondes et à l’éclairage dans d’autres pièces des logements. Notons qu’un report de consommation dans le temps (hausse de la demande après les matchs) est également envisageable.
Ces variations de consommation ne sont pas anecdotiques pour RTE qui doit les anticiper afin de maintenir en permanence l’équilibre offre-demande sur le réseau électrique.
L'exemple de l'Euro de 2016 en France
Dans son analyse de l’équilibre offre-demande d’électricité pour l’été 2016(2), le gestionnaire du réseau de transport français d’électricité RTE a consacré un paragraphe au championnat d’Europe de football en France. Cet événement modifie « sensiblement » la consommation nationale d’électricité « durant les principaux matchs » comme ceux de l’équipe de France selon RTE.
Consommation électrique liée à l'organisation de compétitions sportives
Début 2016, le ministère français en charge de l’énergie a publié un « cahier de préconisations » afin de réduire l’empreinte énergétique et environnementale de grands événements sportifs comme l’Euro(3). Des exemples de « bonnes pratiques » y sont cités comme l’intégration de 2 600 m2 de panneaux photovoltaïques sur le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne qui produisent annuellement près de 205 MWh depuis 2007(4). Durant l'Euro 2012, la consommation d'électricité consacrée aux « stades, zones d‘hospitalité, aires de régie TV et centres d’accréditation » s’était élevée selon l'UEFA à près de 1 648 MWh(5).
Si l’on évoque souvent l’éclairage, le chauffage et la climatisation des enceintes sportives comme des postes énergivores (principalement sous forme d'électricité)(6), rappelons que ce sont surtout les déplacements des spectateurs qui sont in fine à l’origine des plus importantes consommations d'énergie et émissions de CO2 associées(7) lors des grands événements sportifs.