Ouvert en 1886, le Blackfriars Railway Bridge est actuellement en travaux dans le cadre du Thameslink Programme. (©2012)
Les Jeux Olympiques de Londres s’achèvent ce dimanche après 16 journées d’épreuves sportives. Alors que la construction des sites olympiques avait suscité des inquiétudes d’ordre environnemental, plusieurs initiatives de la ville apportent opportunément quelques succès aux renouvelables. Nous en avons ici retenu deux.
Solaire : une médaille d’or pour le Blackfriars Railway Bridge
Au-dessus de la Tamise, le pont de la station de transports de Blackfriars est sur le point de devenir le plus grand pont solaire au monde. Près de 4 400 panneaux photovoltaïques, d’une puissance cumulée de 1,1 MW finissent d’être installés sur son toit par la société Solarcentury.
Couvrant une surface de 6 000 m2, ces panneaux devraient produire annuellement 900 000 kWh d’électricité, soit la moitié des besoins de la station de transports de Blackfriars. A titre de comparaison, cette production équivaut à la consommation électrique anuelle de près de 300 foyers britanniques.
Éolien : une place en 1re catégorie à l’entrée du stade olympique
Autour du stade olympique, 7 turbines à axe vertical de type « qr5 » accueillent athlètes et spectateurs. Fabriquées par le groupe britannique quietrevolution, elles ont une puissance unitaire de 8 kW et peuvent produire jusqu’à 7 500 kWh par an quand le vent atteint des pics de 7 m/s selon le constructeur. Le coût de chacune de ces éoliennes, atteignant 40 000 livres sterling (près de 50 000 euros), devrait être amorti au bout de 12 ans.
Eu égard à leur production limitée, ces éoliennes ne peuvent naturellement pas répondre à la totalité des besoins énergétiques du site olympique. Ceux-ci sont en grande partie satisfaits grâce à un « Energy Centre » sur le site de Stratford(1). Ce centre est composé d’une chaudière à biomasse utilisant des copeaux de bois comme carburant et d’une unité de « tri-génération » (CCHP) alimentée en gaz naturel, qui produit de l’électricité, de la chaleur et du froid.
Le groupe EDF, partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques, s’est de son côté engagé à fournir via sa filiale britannique EDF Energy une électricité « décarbonée ». Celle-ci est censée provenir à 20% d’unités de production renouvelables et à 80% de centrales nucléaires. Preuve que toutes les énergies ont leur place aux JO.