Selon l’Ademe, près d'un quart des documents imprimés sont jetés dans les 5 minutes suivant leur impression. (©Pixabay)
Alors que de nombreuses personnes retournent sur leur lieu de travail, l’Ademe a actualisé son guide « Éco-responsable au bureau »(1) pour aider chacun à adopter un comportement moins énergivore et plus « responsable ». Morceaux choisis.
Pour se rendre sur son lieu de travail
Les trajets domicile-travail et les déplacements professionnels sont « le premier poste d’émission de gaz à effet de serre des activités de bureau » selon l’Ademe : ils seraient à l’origine de l'émission de près de 12 millions de tonnes de CO2 chaque année en France. Les trois quarts de ces trajets sont effectués en voiture(2).
Pour réduire son impact énergétique, l’Agence de la transition écologique appelle à davantage recourir aux transports en commun (« le bus consomme 40% de moins d’énergie et le métro 104 fois moins » que la voiture particulière) ou aux mobilités dites « douces » (marche et vélo(3)). L’Ademe rappelle qu’un « forfait mobilités durables »(4) peut être accordé par les employeurs « aux salariés et agents publics qui viennent travailler en vélo ou via des véhicules partagés » (jusqu'à 400 €/an).
Pour se chauffer ou se rafraîchir au bureau
Le chauffage compte à lui seul pour la moitié des consommations d’énergie au bureau selon l’Ademe. L’Agence de la transition écologique souligne par exemple que baisser la nuit les volets roulants des fenêtres équipées peut « réduire de 60% la déperdition de chaleur » via ces ouvertures.
La climatisation peut pour sa part « atteindre 20% de la consommation d’énergie dans les grands immeubles de bureau ». L'Ademe recommande de veiller « à ce qu’il n’y ait jamais plus de 4°C de différence entre l’intérieur et l’extérieur » (une recommandation qui peut susciter l'inquiétude en vue des épisodes de canicule)(5). Les ventilateurs constituent souvent, selon l’agence, « une solution suffisante et moins consommatrice d’énergie que la climatisation ».
En matière d'éclairage, il est par ailleurs possible de réduire ses dépenses jusqu’à 70% en optimisant ce poste, notamment avec des gestes simples : éteindre les lumières en quittant une pièce ou lorsque la luminosité augmente dans la journée, installer son poste de travail de manière à profiter au maximum de la lumière du jour, etc.
Pour mieux utiliser les équipements informatiques
Les équipements informatiques comptent en moyenne pour 21% de la consommation d’électricité d’une entreprise de bureau selon l’Ademe (chiffre en augmentation). L’Agence rappelle la consommation moyenne de quelques équipements du quotidien :
- smartphone : de 2 à 7 kWh/an ;
- ordinateur portable : de 30 à 100 kWh/an ;
- ordinateur fixe : de 120 à 250 kWh/an.
L’Ademe appelle à s’équiper d’un « matériel sobre », en soulignant l’existence de labels indiquant les équipements performants et économes en énergies comme EPEAT silver, EPEAT gold et TCO. Au-delà des performances de l’équipement, c’est l'usage de ce dernier qui doit être optimisé, par exemple en mettant son ordinateur en veille lorsque l’on s’absente brièvement et en l’éteignant au-delà d’une heure d’inactivité.
Précisons que l’Agence appelle par ailleurs, dans son guide, à un comportement plus responsable sur un ensemble d'autres sujets : consommation de papier (16% des documents imprimés ne sont jamais lus), recyclage des déchets de papier (obligatoire depuis juillet 2016 pour les administrations de plus de 20 personnes et les entreprises de plus de 100 salariés), consommation d’eau, etc. L’Ademe émet également des conseils pour les personnes en télétravail(6).