- Source : Irena
La Russie est le 3e producteur de pétrole brut et d'autres hydrocarbures liquides (derrière l’Arabie saoudite et les États-Unis), le 2e plus grand producteur de gaz naturel (derrière les États-Unis) et le 4e consommateur d’énergie au monde (derrière la Chine, les États-Unis et l’Inde).
Les énergies fossiles (gaz naturel en tête) comptaient encore, en 2015, pour près de 87,6% de l’énergie primaire consommée(1) dans ce pays de 146,5 millions d’habitants. La Russie est par ailleurs le 4e producteur d’électricité d’origine nucléaire au monde (avec 210,5 TWh produits par son parc de 35 réacteurs en 2016)(2) et les énergies renouvelables sont aujourd’hui le parent pauvre du système énergétique russe(3).
Dans ce « working paper » en anglais, l’Irena (Agence internationale des énergies renouvelables) présente un scénario de déploiement accéléré des énergies renouvelables en Russie d’ici à 2030, dit « REmap ». Ce programme de l’Irena, décliné dans de nombreux pays, étudie les moyens de doubler la part des EnR dans le mix énergétique mondial à l’horizon 2030.
Suivant la stratégie énergétique russe actuelle (« Energy Strategy to 2035 »), les énergies renouvelables pourraient compter pour 4,9% de la consommation totale d’énergie finale en 2030 contre 3,6% en 2010, indique l’Irena. Avec le scénario « REmap », l’Irena envisage que cette part soit augmentée à hauteur de 11,3% du mix en 2030.
C’est dans le secteur électrique que l’Irena entrevoit le plus gros développement des énergies renouvelables, avec pour objectif de porter leur part à 30% du mix de production électrique en 2030 contre près de 17,5% en 2015. Précisons que la grande hydroélectricité génère actuellement à elle seule près de 95% de la production électrique d’origine renouvelable en Russie (avec une production de près de 175 TWh en 2015). Elle reste de loin l’énergie renouvelable « phare » dans le scénario de l’Irena (objectif de 20% dans le mix électrique russe en 2030), loin devant l’éolien, le photovoltaïque ou la géothermie (objectif de 10% en 2030). Seul près d’un cinquième du potentiel hydroélectrique russe(4) serait actuellement exploité.
Sources / Notes
- Donnée du BP Statistical Review of World Energy, juin 2016.
- Données de l’AIEA.
- Dans les années 1920-1930, l'Union soviétique faisait figure de pionnière pour le développement de l'éolien, rappelle un rapport du Sénat.
- 22% dans les conditions économiques actuelles (Hydropower & Dams, 2014).