Vue d’artiste de l’éolienne Vertiwind (©Nenuphar)
L’entreprise lilloise Nenuphar a imaginé une éolienne à la double spécificité : celle-ci flotte et ses pales tournent autour d’un axe vertical. Une levée de fonds de 15 millions d’euros a été réalisée au mois d’avril 2014 pour poursuivre le développement de cette curiosité baptisée « Vertiwind ».
Une éolienne aux multiples avantages
Créée en 2006, la start-up Nénuphar a conçu un dispositif d’éolienne flottante à axe vertical. Il est prévu de fixer cette éolienne, baptisée « Vertiwind », sur des flotteurs accrochés au fond marin, ce qui permet de l’installer dans des zones où la profondeur d’eau dépasse 50 mètres (jusqu’à 200 m de profondeur).
Cela constitue un avantage indéniable pour l’installation d’éoliennes en mer, sachant que les fonds marins chutent rapidement sur la façade atlantique et méditerranéenne, ce qui désavantage la France par rapport à des pays comme le Royaume-Uni dont le littoral proche est moins profond en moyenne.
Les concepteurs de Vertiwind avancent 3 avantages majeurs pour présenter Vertiwind :
- sa structure est plus simple et plus robuste dans des conditions maritimes extrêmes que les éoliennes traditionnelles ;
- elle est plus économique, le coût des fondations étant réduit. Seuls de petits flotteurs sont nécessaires puisque le centre de gravité de l'éolienne est réduit (le coût de l'éolienne n’est toutefois pas précisé à l’heure actuelle) ;
- son impact dans le paysage est plus limité car l’éolienne est moins haute.
Des fonds en attendant la mise à l’eau
Concrètement, l’éolienne imaginée mesure 100 m de hauteur et 50 m d’envergure. Sa puissance maximale atteint 2 MW. Elle n’existe toutefois pas encore : le protoype de Vertiwind devrait être testé en mer à partir de fin 2015. La société Nenuphar ne communique d’ailleurs pas sur ce projet à l’heure actuelle alors qu’elle doit préciser ses futurs développements avec ses partenaires.
La start-up lilloise a déjà conclu avec EDF Energies nouvelles la mise en place courant 2016 de 13 de ces éoliennes au large de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Notons que ces éoliennes pourraient ainsi faire face aux terminaux méthaniers qui sont déjà installés dans cette ville portuaire.
En avril, trois acteurs ont investi 5 millions d’euros chacun dans ce projet : l’industriel Areva, Bpifrance via le fonds Ecotechnologies et Idinvest Partners qui gère des fonds investisseurs. Une montée progressive d’Areva au capital de la société est également prévue, une belle perspective pour un nénuphar qui n’a pas encore touché l’eau.