- Source : Ifri
L’Inde s’est engagée à fortement développer les énergies renouvelables, en disposant en particulier de 100 GW de capacités solaires et de 60 GW éoliens d’ici à fin 2022 (contre 16,6 GW solaires et 32,7 GW éoliens à fin novembre 2017)(1). L’atteinte de ces cibles nécessiterait des investissements d’environ 189 milliards de dollars selon les estimations de la Climate Policy Initiative (CPI)(2).
Dans cette étude en anglais publiée le 19 janvier par le Centre Énergie de l’Ifri, le directeur du programme Inde de la CPI Gireesh Shrimali signale que les investissements dans les énergies renouvelables devraient rester largement insuffisants par rapport aux objectifs fixés : dans les conditions actuelles, il devrait manquer selon lui plus de 50 milliards de dollars d’investissements d'ici 2022 (dont 36 milliards de dollars liés à des dettes et 17 milliards de dollars à des fonds propres).
Selon Gireesh Shrimali, ces « difficultés de financement vont se poursuivre du fait d’une dépendance excessive aux banques commerciales pour le financement de la dette ». Il précise que les coûts de financement des projets renouvelables sont généralement plus élevés en Inde qu’en Europe et aux États-Unis, ce qui constitue « un obstacle majeur » compte tenu des investissements initiaux élevés desdits projets.
Cette note présente ainsi des recommandations de solutions de court et long terme pour stimuler les investissements dans les projets éoliens et solaires tout en réduisant le montant des dispositifs de soutien public associés. A long terme, le gouvernement pourrait notamment « proposer une dette à taux réduit et sur des durées plus longues aux porteurs de projets » (bien que cela implique un décaissement important lors des premières années).
Gireesh Shrimadi recommande par ailleurs d’avoir recours à des instruments financiers « non conventionnels » qui pourraient être répliqués au sein d’autres marchés, notamment au travers de l’Alliance solaire internationale.