- Source : La rédaction
« Dans l’approche économique traditionnelle, l’abondance des biens est la finalité de l’activité. La rareté prend la forme d’un ensemble de limites que l’économiste aide à repousser par une allocation efficace des ressources assurant la croissance [...] La crise climatique nous contraint à quitter ce paradigme. Elle ne provient pas de la rareté des matières premières mais de leur trop grande abondance [...] Le rôle de l’économiste consiste dès lors à chercher la bonne façon d’introduire de la rareté pour limiter l’abondance des biens qui est à la source du trop-plein de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ».
Dans son nouvel ouvrage « Carbone fossile, carbone vivant », Christian de Perthuis, fondateur de la Chaire Économie du climat de l'université Paris Dauphine-PSL, détaille ce nouveau paradigme qui concerne toute la société, en rappelant les dégâts de la « maudite abondance » et les conditions des nécessaires transitions énergétique (notamment en matière d'investissements)... et agroclimatique.
Avec une pédagogie rare, cet essai remarquablement écrit constitue une lecture indispensable en amont de la COP28 pour mieux comprendre les enjeux actuels liés à la « nouvelle économie du climat ». Retrouvez ci-après l'introduction de l'ouvrage ainsi qu'un extrait sur l'hypothétique « peak oil » (en cliquant sur la couverture ci-dessous).