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GRTGaz, le réseau public de distribution de gaz, avance dans son projet d'installer un réseau de transport du CO2 en France, en lançant un appel à intérêt auprès d'industriels de l'ouest de la France ayant un projet de captage, de stockage, de transport ou de valorisation du CO2.
Le processus sera articulé en deux phases, la première pour "confirmer les besoins et permettre d'étudier les infrastructures nécessaires", la seconde "pour contractualiser l'utilisation de l'infrastructure avec l'ensemble des acteurs intéressés et décider de l'investissement correspondant", indique GRTGaz dans un communiqué diffusé lundi.
GRTGaz cherche ainsi à lancer une infrastructure dédiée au transport de CO2 accessible à tous les acteurs du marché.
Fabricants d'engrais, cimentiers, chimistes, de nombreux industriels ont fait part de leur besoin de capter le CO2 qu'ils ne peuvent supprimer par d'autres moyens en bout de leurs chaînes de fabrication, afin de respecter les engagements de décarbonation qu'ils ont pris auprès de l'Elysée et du gouvernement.
Car le CO2 émis dans l'atmosphère est le principal responsable du réchauffement des températures mondiales et du dérèglement climatique, selon les scientifiques du GIEC.
GRTGaz est partenaire du projet de décarbonation collectif GOCO2, lancé en juillet 2023 avec Elengy, Heidelberg Materials (ciment), Lafarge (ciment), Lhoist (chaux) et TotalEnergies.
Il pourrait à terme "transporter et exporter jusqu'à 4 millions de tonnes par an de CO2 résiduel en 2050, soit plus de 75% des émissions industrielles du Grand-Ouest de la France à cet horizon", indique GRTGaz.
Le gouvernement soutient la stratégie de captage, d'utilisation et de séquestration du carbone (CCUS) dans le cadre du plan d'investissement France 2030, ainsi que via l'Agence de la transition énergétique Ademe.
Un réseau de transport de CO2 devrait permettre de connecter les sites industriels de captage aux sites de stockage et aux futurs sites de valorisation du CO2, par exemple de transformation du CO2 en carburants, en méthane de synthèse ou en matériaux.
Le CO2 capté pourrait éventuellement aussi être expédié via le port de Nantes saint-Nazaire vers des lieux de stockage dans des formations géologiques adaptées en mer du Nord.
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