Le pétrole avance, entre achats spéculatifs et incertitudes sur l'Iran

  • AFP
  • parue le

Le cours du pétrole ont progressé jeudi, poussé par un appétit pour le risque de la part des opérateurs, malgré une possible avancée des négociations avec l'Iran, ce qui pèse sur les perspectives de l'offre.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a gagné 0,65% à 66,55 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a avancé de 0,84% à 62,79 dollars.

"Il s'agit d'un phénomène de type +prises de risque"+, estime auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.

En outre, selon l'analyste, les "acheteurs spéculatifs" se positionnent à la hausse.

Pourtant, "les dernières informations sur l'Iran étaient de nature à faire baisser les cours", explique M. Yawger.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'est dit jeudi prêt à se rendre en Allemagne, France et au Royaume-Uni, parties de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, pour des discussions sur le programme nucléaire de Téhéran.

Ces trois pays n'ont jusque-là pas été directement impliqués dans les nouvelles tractations pour encadrer le programme nucléaire iranien que l'Iran et les Etats-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont entamé le 12 avril sous la médiation du sultanat d'Oman.

Un éventuel accord avec Téhéran pourrait entraîner une détente des sanctions américaines sur le pétrole iranien, ce qui pourrait libérer davantage de barils sur le marché.

Mais l'Iran a dénoncé mercredi de nouvelles sanctions américaines visant son secteur pétrolier et gazier, signe selon Téhéran de l'"approche hostile" de Washington, avant un troisième cycle des négociations sur le nucléaire avec les Etats-Unis.

La veille, les cours de l'or noir avaient terminé en berne, plombés par des informations de Reuters selon lesquelles plusieurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont suggéré d'augmenter leur production de pétrole plus que prévu en juin.

Il est possible que "l'impasse entre le Kazakhstan", qui compte parmi les membres qui dépasse les quotas de production fixés par l'Opep+, "et l'Arabie saoudite", qui souhaite faire pression sur les contrevenants, "finisse par se transformer en guerre des prix", spéculent les analystes de DNB.

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