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Le gestionnaire d'actifs canadien Brookfield a pris vendredi une participation majoritaire dans le fournisseur français d'énergies renouvelables Neoen, a annoncé ce dernier dans un communiqué de presse.
Brookfield, qui exploite la plateforme d'énergies renouvelables Brookfield Renewable Partners, avait fait part fin mai de son intention de racheter Neoen.
Il a acquis vendredi 53,12% de son capital, et déposera "dans les prochains jours" un projet d'offre publique d'achat des titres restants auprès de l'Autorité des marchés financiers.
La capitalisation boursière de Neoen dépasse 6 milliards d'euros, selon des données de Bloomberg.
L'entreprise française, créée en 2008 et "rentable depuis 2011" selon son PDG Xavier Barbaro, est un spécialiste des énergies renouvelables qui a progressivement bâti une présence dans 16 pays, à commencer par l'Australie, la France et la Finlande.
Ses capacités en opération ou en construction atteignent 8,7 gigawatts, indique-t-elle.
"Partageant la même vision d'une énergie propre, compétitive et produite localement, nous nous réjouissons de construire avec Brookfield un avenir aux possibilités de croissance infinies pour Neoen" a réagi Xavier Barbaro, cité dans un communiqué.
Le contrôle de l'entreprise était jusqu'à vendredi dévolu à Impala, la société de l'homme d'affaires Jacques Veyrat, qui détenait 42,14% de son capital.
Neoen, coté à Paris depuis 2018 et intégré à l'indice SBF 120, pourrait sortir de la cote parisienne si Brookfield parvient à obtenir plus de 90% de son capital et de ses droits de vote à l'issue de l'offre publique d'achat, qui se fera "au prix de 39,85 euros par action."
La société française n'est pas le premier fournisseur d'énergies renouvelables à se voir acheter dernièrement.
Mi-mars, le fonds d'investissement américain KKR a lancé une OPA sur l'exploitant allemand de parcs éoliens et solaires Encavis, pour un montant (2,8 milliards d'euros) largement supérieur à sa valeur en Bourse.
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