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Le gouvernement britannique, qui serait prêt selon la presse à reprendre les activités au Royaume-Uni du géant russe Gazprom en cas de faillite, a assuré mercredi travailler avec l'ensemble des fournisseurs à la continuité de l'approvisionnement des clients.
Gazprom Energy, branche britannique du groupe russe, fournit du gaz et de l'électricité à plus de 30 000 entreprises privées ou organisations publiques au Royaume-Uni.
Certains clients cherchent depuis l'invasion russe en Ukraine et la proclamation de sanctions contre des entreprises russes à se dégager de leurs contrats avec le fournisseur, faisant craindre un risque de faillite.
"Nous sommes conscients que Gazprom Energy est très présent sur le marché de l'énergie" à destination des entreprises au Royaume-Uni, a indiqué le gouvernement mercredi dans une déclaration transmise à l'AFP.
Le régulateur britannique de l'énergie Ofgem ainsi que le gouvernement "travaillent en étroite collaboration avec tous les fournisseurs pour garantir que l'approvisionnement des clients reste ininterrompu", a ajouté le gouvernement, interrogé sur l'éventualité d'une faillite de Gazprom au Royaume-Uni.
Les ventes de Gazprom dans le pays "se poursuivent et les clients doivent exercer leur propre jugement en ce qui concerne les contrats d'approvisionnement en place", a poursuivi la même source.
Selon la presse britannique, le gouvernement serait prêt à placer Gazprom Energy sous un régime d'administration spéciale financé par de l'argent public, comme il l'avait fait en novembre pour l'énergéticien en faillite Bulb et ses quelque 1,7 million de clients.
Les industriels britanniques, et notamment les secteurs très gourmands en énergie, sont particulièrement dépendants de cette filiale britannique du géant russe, a prévenu mardi l'organisation sectorielle EIUG (engrais, papier, chimie, pharmacie, ciment, céramique, verre, gaz industriels) auprès d'une commission parlementaire.
Certains de ses membres comptent sur Gazprom à hauteur de plus de 50%? voire des deux tiers de leur énergie, a précisé l'EIUG, qui insiste sur la nécessité de maintenir l'approvisionnement.
Depuis l'invasion russe en Ukraine, le gouvernement britannique a fait pression sur les entreprises pour qu'elles cessent d'investir en Russie et sur certaines organisations publiques pour mettre un terme à des contrats conclus avec des groupes russes.
Des informations de presse ont ainsi rapporté ces dernières semaines que des entreprises telles que McDonald's ou Siemens mais aussi le sidérurgiste nationalisé Sheffield Forgemasters, le service public de santé, le NHS, ou encore des autorités locales chercheraient à se dégager de leurs contrats avec le fournisseur russe.
Mais les importations de gaz russe restent marginales dans le pays, et "représentent moins de 4% de notre approvisionnement", a insisté le gouvernement mercredi.