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L'Iran continue d'accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), une semaine après que le conseil des gouverneurs de l'agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran.
Washington « répondra » à toute escalade du programme nucléaire
L'AIEA a informé ses membres jeudi que Téhéran lui avait dit qu'il installait davantage de cascades dans les installations d'enrichissement de Natanz et de Fordow, selon un communiqué transmis à l'AFP. Une source diplomatique a jugé cette évolution "modérée".
"L'Iran doit coopérer avec l'AIEA sans délai", ont appelé jeudi les États-Unis, le département d'État prévenant par communiqué que Washington "répondra" à toute escalade du programme nucléaire.
La motion présentée par la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, mais à laquelle se sont opposés la Chine et la Russie, lors de la réunion du Conseil de l'AIEA, qui compte 35 pays, était la première de ce type depuis novembre 2022.
La résolution, que Téhéran a qualifiée de "hâtive et imprudente", est intervenue dans une impasse concernant l'escalade des activités nucléaires de l'Iran et alors que les puissances occidentales craignent que Téhéran ne cherche à mettre au point une arme nucléaire, ce que l'Iran nie.
Bien que de nature symbolique à ce stade, la motion de censure vise à accroître la pression diplomatique sur l'Iran, avec la possibilité de renvoyer la question au Conseil de sécurité des Nations unies.
Seul État non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium jusqu'au niveau élevé de 60%
Par le passé, des résolutions similaires ont incité Téhéran à riposter en retirant les caméras de surveillance et d'autres équipements de ses installations nucléaires et en intensifiant ses activités d'enrichissement de l'uranium.
Selon l'AIEA, l'Iran est le seul État non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium jusqu'au niveau élevé de 60% - tout près de la qualité militaire - tout en continuant à accumuler d'importants stocks d'uranium.
L'AIEA a déclaré que Téhéran avait considérablement accéléré son programme nucléaire et qu'il disposait désormais de suffisamment de matière pour fabriquer plusieurs bombes atomiques.
La République islamique a progressivement rompu avec les engagements qu'elle avait pris dans le cadre de l'accord nucléaire conclu avec les puissances mondiales en 2015.
Cet accord historique a permis à l'Iran d'échapper aux sanctions occidentales en échange de la limitation de son programme atomique, mais il s'est effondré après le retrait unilatéral des États-Unis sous la présidence de Donald Trump en 2018.