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Les séparatistes de Transdniestrie prêts à acheter du gaz à la Moldavie

  • AFP
  • parue le

La Transdniestrie a demandé lundi à la Moldavie de lui vendre et de lui livrer du gaz, en pleine crise énergétique dans ce territoire séparatiste prorusse depuis l'arrêt, le 1er janvier, des livraisons de gaz russe.

Cette bande de terre d'environ un demi-million d'habitants fait face à des coupures de chauffage, d'eau chaude et d'électricité depuis presque trois semaines, après que le géant gazier russe Gazprom a coupé le robinet.

Le reste de la Moldavie est pour le moment épargnée par les coupures grâce à des importations d'électricité et de gaz depuis la Roumanie.

"La Transdniestrie est prête à acheter du gaz naturel" via la Moldavie, a indiqué lundi le dirigeant séparatiste Vadim Krasnosselski, dans un message adressé à la présidente moldave, Maia Sandu.

Selon lui, une demande en ce sens envoyée le 18 janvier appelait à "définir dans les plus brefs délais un mécanisme pour obtenir un accord".

Or, d'après M. Krasnosselski, cette lettre est restée sans réponse.

La Moldavie a répondu lundi "l'examiner actuellement" afin de "s'assurer de sa conformité aux normes juridiques nationales et internationales".

"Comme Tiraspol veut impliquer des entreprises tierces dans l'approvisionnement", "nous devons vérifier que le processus est conforme aux réglementations de l'UE que la Moldavie s'est engagée à respecter et aux sanctions contre la Russie", a expliqué un porte-parole de la présidence.

A la télévision publique, la cheffe pro-européenne de l'Etat Maia Sandu a jugé important de voir "d'abord voir quelles sont les entreprises impliquées".

La Transdniestrie échappe au contrôle des autorités moldaves depuis une guerre en 1992, après l'effondrement de l'URSS. Le géant russe Gazprom l'approvisionnait gratuitement, pour soutenir les séparatistes face à Chisinau.

Mais, le 1er janvier, les livraisons de gaz russe via l'Ukraine, qui alimentait notamment la Moldavie - et donc à la Transdniestrie -- ont cessé en raison de l'expiration du contrat entre Kiev et Moscou qui les rendait possible.

Gazprom a toutefois refusé de livrer du gaz à Chisinau via d'autres possibles trajets, en raison d'un litige financier autour du montant de la dette à régler par Chisinau.

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