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Les cours du pétrole sont dans le vert mardi, encore poussés par la décision de Donald Trump lundi d'imposer des droits de douane de 25% contre tout pays achetant du pétrole vénézuélien, sur fond de tensions avec la Chine.
Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, prenait 0,67% à 73,49 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois gagnait 0,65% à 69,56 dollars.
Pékin a dénoncé mardi les "interférences" de Washington dans les "affaires internes du Venezuela" après l'imposition par Donald Trump de droits de douane supplémentaires aux pays importateurs de gaz ou de pétrole vénézuélien.
Cette taxe punitive de 25%, annoncée lundi par le président américain, doit entrer en vigueur le 2 avril, au même moment que d'autres droits de douane infligés tous azimuts aux partenaires commerciaux des Etats-Unis.
La Chine est le plus grand importateur de pétrole vénézuélien, et "sera fortement touchée" par cette mesure, assure John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Selon les analystes de DNB Markets, "en février, la Chine a reçu directement et indirectement environ 500.000 barils par jour de pétrole brut et de carburant vénézuéliens".
Si ces mesures "sont mises en oeuvre parallèlement au renforcement des sanctions contre l'Iran, le marché pétrolier sera tendu au deuxième et au troisième trimestre", affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, ce qui fait grimper les prix du brut.
Par ailleurs, jeudi dernier, des nouvelles sanctions annoncées par Washington afin de réduire les exportations d'or noir de l'Iran, ont ciblé pour la première fois une raffinerie indépendante en Chine accusée par les Etats-Unis de transformer illégalement du brut iranien, accroissant les tensions entre les deux premières puissances mondiales.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui doit ajouter 138.000 barils sur le marché en avril, s'en tient pour l'instant à son calendrier de hausse progressive de production et devrait procéder à une deuxième hausse équivalente en mai, ce qui devrait limiter la hausse des cours.
