- AFP
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Les cours du pétrole font du surplace jeudi, affaiblis par l'état des stocks américains et une inflation chinoise inquiétante, mais portés par la vague de froid aux États-Unis et des interrogations sur l'approvisionnement russe.
Interruption d'une période « nettement haussière »
Vers 11h35 GMT (12H35 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, monte à peine de 0,29% à 76,38 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, augmente de 0,22% à 73,48 dollars.
"Une période nettement haussière sur le marché pétrolier a été interrompue", les prix du brut pâtissant de "stocks américains étonnamment élevés et d'un dollar en constante appréciation", relèvent les analystes d'Energi Danmark, qui excluent cependant "toute baisse notable" à ce stade.
Sur la semaine achevée le 3 janvier, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a fait part de réserves commerciales de brut en diminution de 959 000 barils, là où les analystes tablaient sur une baisse plus marquée de deux millions, selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg. Les stocks d'essence ont quant-à-eux augmenté de 6,3 millions de barils sur la même période.
En attendant Trump...
Le dollar surfe toujours sur une vague haussière, propulsé par des informations de presse ces derniers jours renforçant les craintes d'une politique de droits de douane agressive du président américain élu Donald Trump une fois au pouvoir.
De telles mesures stimuleraient l'inflation aux États-Unis, retardant possiblement le processus de baisse des taux d'intérêts de la banque centrale américaine (Fed), ce qui fait monter le billet vert. Or le renchérissement du dollar pénalise les achats de brut, libellés dans cette devise.
La Chine, dont la demande est primordiale, a de son côté évité de justesse une déflation en décembre, avec une progression de seulement 0,1% sur un an des prix à la consommation. Publiées jeudi, ces données officielles "constituent un revers pour le gouvernement" de la deuxième économie mondiale, "qui cherche à stimuler la demande à travers des mesures de relance", déplorent les analystes de DNB.
Mais des facteur de soutien des prix du brut persistent en toile de fond, telle que les craintes sur la production russe, note John Plassard, de Mirabaud. L'analyste souligne également que "les négociants se préparent également à affronter le froid aux États-Unis, qui a accru la demande de combustibles de chauffage et augmenté le risque de gel dans les zones de production".