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La production de gaz naturel en Norvège, devenue cruciale pour remplacer le gaz russe en Europe, a atteint un niveau record l'an dernier, a annoncé jeudi la Direction norvégienne du plateau continental.
Une production quasiment intrégralement exportée vers l'Europe
En 2024, le pays scandinave a produit 124 milliards de m3 de gaz, quasi intégralement exporté vers l'Europe, battant le précédent record de 122,8 milliards de m3 établi en 2022, l'année du début de l'invasion russe à grande échelle en Ukraine.
Le conflit en Ukraine a entraîné une nette réduction des livraisons de gaz russe vers le continent européen, dont la Norvège est alors devenue le premier fournisseur, détrônant la Russie.
"La production élevée en 2024 résulte d'une grande régularité sur les gisements et d'une capacité accrue grâce aux améliorations apportées en 2023", indique la Direction du plateau continental dans son rapport annuel. Le gaz représente plus de la moitié de la production d'hydrocarbures de la Norvège. Celle-ci devrait rester stable, à des niveaux élevés, avant de décliner graduellement "vers la fin des années 2020", précise le rapport.
Le plus haut niveau d'investissements attendu dans le secteur depuis 2014
En 2025, les investissements dans le secteur pétrogazier norvégien devraient atteindre 264 milliards de couronnes (23,1 milliards de dollars), soit leur niveau le plus élevé depuis 2014.
Depuis 2021, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) presse le monde d'arrêter tout nouveau projet d'exploration pétrolière pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.
Elle dit anticiper un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles - pétrole, gaz et charbon - "dans les prochaines années" de la décennie en cours, grâce au bond des énergies plus propres et de la voiture électrique.