Le Venezuela et la Russie signent des accords militaires et pétroliers

  • AFP
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Le Venezuela et la Russie, proches alliés, ont signé jeudi à Caracas des accords militaires notamment dans le domaine du renseignement et du contre-espionnage, ainsi que dans le domaine pétrolier.

Le vice-Premier ministre russe Dimitry Chernishenko a souligné la volonté de son pays de répondre "pleinement" aux "besoins des forces armées vénézuéliennes" en leur fournissant "des armes et des équipements militaires plus sophistiqués", selon la traduction de ses propos faite à la télévision publique vénézuélienne.

Les deux pays ont notamment signé un document de coopération concernant "l'utilisation de drones" et "les questions de renseignement et de contre-espionnage".

De son côté, la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez a remercié le président russe Vladimir Poutine pour son soutien à "l'équipement" des forces armées vénézuéliennes et pour sa coopération en vue de la "sauvegarde" de "l'intégrité territoriale" et de la "souveraineté nationale".

Les parties ont aussi signé des accords de "formation et de conseil technique" dans le domaine de l'énergie et sur la "fourniture de services pétroliers et de technologie pour la récupération de pétrole brut extra-lourd", a déclaré le modérateur de la réunion.

Les relations entre Caracas et Moscou se sont renforcées sous l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013). Une commission de haut niveau entre les deux pays a été créée en 2004 et, depuis, plus de 400 accords ont été signés. Le président vénézuélien Nicolas Maduro, successeur de Chavez, est un fidèle allié de M. Poutine, qu'il a notamment soutenu lors de l'invasion de l'Ukraine.

La Russie, l'un des rares pays à avoir reconnu l'élection contestée de M. Maduro en juillet, est l'un des principaux partenaires du Venezuela depuis le durcissement en 2019 des sanctions américaines et l'embargo pétrolier visant à évincer M. Maduro du pouvoir.

Le Venezuela dispose parmi les plus grandes réserves pétrolières au monde mais son industrie extractrice est vétuste et peine à sortir de la crise économique qui affecte le pays.

Jadis baptisé "Venezuela Saoudite", le pays a produit jusqu'à 3,5 millions de barils par jour (bj) avant de voir la production chuter jusqu'à un plus bas historique de 300.000 bj en 2020, en raison d'une mauvaise gestion, de la corruption mais aussi des sanctions américaines. La production se redresse lentement depuis et avoisine aujourd'hui le million de bj.

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