Le prix du pétrole à l'équilibre face à la montée des tensions en Cisjordanie

  • AFP
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Les cours du pétrole demeurent stables jeudi, les inquiétudes sur la demande étant contrebalancées par le ravivement du risque géopolitique depuis le lancement mercredi d'une opération israélienne meurtrière en Cisjordanie.

Vers 10H40 GMT (12H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, grappillait 0,06% à 78,70 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, prenait 0,24%, à 74,70 dollars.

"Les tensions au Moyen-Orient et en Europe de l'Est" soutiennent les prix, note Tamas Varga, de PVM Energy.

L'armée israélienne a indiqué avoir tué jeudi cinq combattants palestiniens retranchés dans une mosquée, au deuxième jour d'une vaste "opération antiterroriste" dans le nord de la Cisjordanie occupée, en marge de la guerre dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette opération, portant à au moins 12 le nombre de morts depuis mercredi, a suscité l'inquiétude de l'ONU, qui a mis en garde contre le risque "d'aggraver une situation déjà catastrophique" dans le territoire palestinien.

Alors que l'incursion de l'Ukraine en Russie se poursuit, des drones ukrainiens ont par ailleurs provoqué des incendies mercredi dans deux dépôts de carburant dans les régions russes de Rostov (sud-ouest) et Kirov (ouest).

Les prix étaient également portés par les suspensions de production de pétrole décrétées plus tôt cette semaine par le gouvernement de Benghazi (est de la Libye), non reconnu par la communauté internationale, en lutte pour le contrôle de la Banque centrale du pays.

"Le pays pompait environ un million de barils par jour avant l'ordre de lundi", et sa "production pétrolière a été réduite de moitié cette semaine", privant le marché mondial d'autant de barils, indiquent les analystes de DNB.

Ces interruptions s'ajoutent à la fermeture partielle, plus tôt ce mois-ci, de l'important champ pétrolier de Sharara.

Cependant, "les inquiétudes concernant la demande chinoise suscitent toujours de l'anxiété parmi les acteurs du marché", rappelle M. Varga, de PVM Energy.

"Le dollar plus fort", devise dans laquelle se négocie l'or noir, a également été un "obstacle à une remontée des prix du pétrole", note l'analyste.

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