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"Le plus grand plan social est celui des PME et TPE", qui se déroule "à bas bruit", a estimé mardi le président de la CPME François Asselin.
« La santé économique d'un territoire »
M. Asselin a regretté sur Radio Classique les annonces récentes de plans sociaux dans de grands groupes, comme Michelin, qui fermera deux sites employant au total 1 254 salariés.
"Mais se passe à bas bruit, sous les écrans radar, le plus grand plan social, celui des PME, des TPE, où ça passe par des remplacements qui ne sont pas effectués après un départ, des ruptures conventionnelles, et des licenciements où il y a moins de 10 personnes", a-t-il assuré.
Concernant l'augmentation actuelle des défaillances d'entreprises, il a remarqué que "les PME aujourd'hui sont les plus touchées en pourcentage. Or une PME, c'est la santé économique d'un territoire, souvent d'un milieu rural".
« Il nous faut absolument un budget »
Alors que "l'environnement économique est en train de se durcir", et que le gouvernement est sous le coup d'une menace de censure, M. Asselin a jugé "qu'il nous faut absolument un budget", pour commencer ensuite à avoir "des perspectives".
"Il ne s'agit pas de dire je suis pour ou contre le gouvernement Barnier, mais qu'est-ce qu'il faut pour la France?", selon lui. Comme l'ensemble du patronat, il a demandé que le texte n'ajoute pas au "fardeau" des entreprises en supprimant des allègements de charges patronales comme cela est prévu.
Ces allègements avaient été introduits pour "compenser la décision catastrophique de 1997, le passage aux 35 heures", a-t-il ajouté.
Nucléaire : sans cette décision, « nous serions sur le toit de l'Europe »
Ainsi, "ce n'est peut être pas une torture de travailler un petit peu plus si ça nous permet de nous en sortir", a considéré M. Asselin, alors que le Sénat vient de voter une contribution de sept heures de solidarité par an non rémunérées pour financer la dépendance.
Outre la loi sur les 35 heures de Martine Aubry, M. Asselin s'en est pris à l'ancien président socialiste François Hollande qui "a signé en 2012 un accord sur un coin de table avec les écologistes pour mettre en pause la production d'énergie nucléaire dans notre pays".
Sans cette décision, "nous serions sur le toit de l'Europe. Nous aurions l'énergie la plus décarbonée au monde et la moins coûteuse", a-t-il regretté.