Le pétrole dévisse avec l'espoir de cessez-le-feu au Liban

  • AFP
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Les cours de pétrole ont glissé lundi, les opérateurs considérant comme plausible la perspective d'un accord de cessez-le-feu au Liban, tout en craignant un surplus d'offre l'année prochaine à quelques jours de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a lâché 2,87% à 73,01 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a chuté de 3,23% à 68,94 dollars.

Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un accord de cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, a indiqué lundi un responsable, les Etats-Unis affirmant qu'un tel accord était "proche".

La présidence française, également très impliquée dans ce dossier, a exhorté Israël et le Hezbollah à se saisir "au plus vite de cette opportunité", considérant que les discussions pour un cessez-le-feu ont "avancé significativement".

"Tous les gros titres laissent entendre que l'accord entre le Hezbollah et Israël va être conclu dans les prochains jours", a avancé auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.

"Le calendrier semble se resserrer, la probabilité (qu'un cessez-le-feu) se produise semble augmenter, et c'est ce qui exerce une pression sur les cours", a-t-il ajouté.

Ces annonces ont été faites après une intensification ces derniers jours des frappes meurtrières d'Israël contre des fiefs du mouvement pro-iranien au Liban.

Parallèlement, les prix de l'or noir sont contenus par des problématiques d'offre potentiellement excédentaire en 2025.

La croissance de l'offre de brut hors Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) devrait être "supérieure à la croissance de la demande d'environ 1,1 million de barils par jour", rappelle Kartik Selvaraju, analyste chez Rystad Energy.

La désignation vendredi par Donald Trump de Scott Bessent au poste de secrétaire au Trésor pèse également sur les cours de l'or noir, Bessent ayant indiqué au Wall Street Journal (WSJ) sa volonté d'augmenter la production de 3 millions de barils par jour.

"Le fait que (Bessent) soit très favorable au pétrole a été un élément baissier aujourd'hui", a souligné M. Yawger.

Les interrogations persistent quant aux prochaines décisions de production de l'Opep+ qui auront lieu lors de leur réunion semestrielle dimanche.

Début novembre, plusieurs membres de l'Opep+, dont l'Arabie saoudite et la Russie, ont annoncé une prolongation de leurs réductions de production de pétrole jusqu'à fin décembre, reportant ainsi la réouverture des vannes.

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