Le pétrole prend une pause, les investisseurs surveillent stocks et taux américains

  • AFP
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Les prix du pétrole baissaient légèrement, consolidant leurs gains de la semaine, mais pourraient remonter de plus belle avec la baisse des stocks américains, la faiblesse du dollar et les prévisions de baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed).

Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 0,53% à 86,88 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, baissait de 0,60% à 83,38 dollars.

"Les volumes devraient être faibles en raison du 4 juillet", week-end férié aux Etats-Unis en raison de la fête nationale américaine, préviennent les analystes de DNB.

"En l'absence de nouvelle significative", les cours du pétrole en profitaient ainsi pour reprendre leur souffle et consolider leurs gains récents, poursuivent-ils.

Les deux références mondiales du brut évoluent à des niveaux proches de leur plus haut depuis fin avril.

Pour Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, quelques facteurs freinent la dynamique ascendante des prix du brut, à commencer par la santé économique du Vieux Continent.

Mercredi, les chiffres définitifs de l'activité PMI pour la zone euro ont été légèrement meilleurs qu'attendu en juin, mais restent en repli par rapport au mois précédent.

En parallèle, les investisseurs restent attentifs au second tour des élections législatives françaises, bien que les nombreux désistements de candidats contre l'extrême droite rendent moins probable la majorité absolue du Rassemblement national.

Tamas Varga affirme cependant que les prix du pétrole pourraient "bientôt" franchir la barre des 90 dollars si les stocks de brut américain continuent de chuter et que le dollar reste en berne "en raison des prévisions de réduction des taux" de la Fed.

Les stocks commerciaux de pétrole brut ont dégringolé de 12,2 millions de barils durant la semaine achevée le 28 juin, selon des chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), une période marquée par un rebond de la demande.

Les analystes mentionnent enfin une amélioration des perspectives de la demande avec la saison estivale marquée par de nombreux déplacements, donc une forte consommation d'essence.

Aux Etats-Unis, "une série de données économiques décourageantes a nettement amélioré l'humeur des investisseurs", souligne M. Varga, comme les chiffres de l'emploi ou l'activité dans les services en repli au mois de juin.

Ce refroidissement de l'économie fait espérer une baisse des taux de la Fed en septembre et pèse ainsi sur le dollar.

Une dépréciation de la devise américaine encourage les achats de pétrole libellé en dollars, en augmentant le pouvoir d'achat des acheteurs utilisant d'autres monnaies.

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