Le pétrole poussé par le risque géopolitique après la mort du chef politique du Hamas

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole montaient jeudi, poussés par le retour du risque géopolitique au Moyen-Orient, mais aussi une nouvelle baisse des stocks aux Etats-Unis et des baisses de taux attendues.

Vers 09H40 GMT (11H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 0,73% à 81,43 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,71%, à 78,46 dollars.

Les prix du pétrole s'échangent à la hausse "suite à l'augmentation des risques géopolitiques impliquant l'Iran", commente Ole Hvalbye, analyste chez Seb.

Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et l'Iran, qui ont promis de venger sa mort.

Cet assassinat ainsi qu'une frappe israélienne qui a tué mardi le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth, font redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis bientôt dix mois dans la bande de Gaza entre Israël, ennemi juré de l'Iran, et le Hamas, soutenu par Téhéran.

Ces événements poussent les investisseurs à acheter du pétrole "pour se prémunir contre l'escalade et les représailles, qui pourraient avoir un effet négatif sur la production de pétrole dans la région", explique Tamas Varga, de PVM Energy.

Si la situation se tasse et que "la production n'est pas menacée, cette montée de tension cessera de fournir un soutien" aux prix du brut, tempère-t-il.

Par ailleurs, la nouvelle baisse significative des stocks commerciaux de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine dernière, pousse également les prix vers le haut.

Selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), ces réserves ont fondu de 3,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 26 juillet. Il s'agit de la cinquième contraction consécutive des stocks américains.

Enfin, les baisses de taux d'intérêt attendues à travers le monde ont également un effet haussier sur les cours du pétrole.

Les analystes attendent en effet une baisse des taux de la Banque d'Angleterre jeudi.

Et si la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu mercredi ses taux inchangés, "son président a envoyé un signal fort et sans équivoque d'une baisse imminente en septembre", souligne Tamas Varga.

Des taux d'intérêt plus bas sont favorables aux achats de pétrole alors qu'un environnement de taux élevés a tendance à freiner la croissance économique, et donc la demande de brut.

Ajouter un commentaire